Nation

Bahija Simou revisite à Paris les étapes clés de l’histoire contemporaine du Maroc

Dans le cadre de la célébration du 70ᵉ anniversaire de l’Indépendance du Royaume et du 50ᵉ anniversaire de la Marche Verte, et en hommage à la reconnaissance historique exprimée le 31 octobre par le Conseil de sécurité des Nations Unies en faveur de l’Initiative d’Autonomie sous souveraineté marocaine, Professeur Bahija Simou, Directrice des Archives Royales, a donné, mardi soir à Paris, une conférence intitulée « Les parcours de l’indépendance » au siège de la Maison du Maroc, en présence d’un large public composé d’étudiants et de membres de la communauté marocaine.

26 Novembre 2025 À 10:40

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Après avoir présenté le rôle central joué par feu Sa Majesté le Roi Mohammed V dans la lutte pour l’indépendance, Professeur Bahija Simou a évoqué les principales étapes historiques et politiques qui ont façonné ce parcours, depuis sa résistance au dahir berbère, en passant par ses positions durant la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à la Conférence d’Anfa et le Discours de Tanger, puis la période de l’exil et la Révolution du Roi et du Peuple qui ont conduit à son retour et à la proclamation de l’indépendance du Maroc en 1956.



Elle a également abordé la période post-indépendance, marquée par la récupération progressive des provinces du Sud, à commencer par la visite de feu Sa Majesté le Roi Mohammed V à Mahamid El Ghizlane, suivie de la rétrocession de Tarfaya en 1958, puis de la ville de Sidi Ifni en 1969.

L’historienne a aussi mis en lumière l’épopée de la Marche Verte initiée par feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu ait son âme, en soulignant ses dimensions historiques et juridiques fondées sur le système de la bay‘a. Elle a précisé que cette épopée n’était pas un événement passager, mais l’aboutissement d’un long processus pluriséculaire attesté par des documents, marocains comme étrangers, confirmant l’exercice de la souveraineté marocaine sur les provinces sahariennes, ainsi que les liens spirituels et sociaux qui unissaient les tribus sahariennes aux autres tribus marocaines.

Mme Simou a également évoqué le parcours diplomatique entrepris par le Maroc, en présentant la question de la récupération de ces territoires devant les Nations unies, puis devant la Cour internationale de justice à La Haye, laquelle a confirmé l’existence de relations de loyauté entre les tribus sahariennes et le Trône alaouite.

La Directrice des Archives Royales a, par la suite, mis en avant la dynamique de l’unité nationale sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, ainsi que les réalisations majeures accomplies tant à l’échelle nationale que dans les provinces du Sud en particulier. Elle a souligné que la décision rendue le 31 octobre par le Conseil de sécurité, confirmant l’Initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine, n’est autre que le couronnement des efforts entrepris par le Souverain au cours d’un quart de siècle, conciliant grands chantiers structurants et réformes profondes.

Mme Simou a affirmé que le vote du 31 octobre 2025 constitue "une confirmation décisive de la légitimité de la cause nationale, une reconnaissance de la stature du Maroc sous l’égide de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, et un témoignage du statut éminent dont jouit le Souverain sur la scène internationale", soulignant que cette décision représente "une étape déterminante" dans l’histoire contemporaine du Royaume.

Et de conclure que "si la Marche Verte a illustré la sagesse et la clairvoyance de feu Sa Majesté le Roi Hassan II, l’achèvement du processus d’unité territoriale sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, reflète une vision renouvelée et une stratégie exceptionnelle ayant jeté les bases d’une phase avancée de consolidation de l’unité et de la souveraineté nationales".
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