LE MATIN
18 Décembre 2025
À 17:15
Les dernières pluies qui ont arrosé une large partie du Maroc ont eu un impact positif sur les
réserves des barrages, dans un contexte de stress hydrique prolongé. D’après les chiffres publiés par la plateforme
Maadialna, le volume global des ressources hydriques disponibles atteint désormais 5 400 millions de mètres cubes, à la date du 17 décembre 2025.
Ce niveau correspond à un taux de remplissage national de 32,2 %, en progression par rapport aux semaines précédentes. Une évolution directement liée aux apports générés par les épisodes pluvieux récents, qui ont concerné notamment le nord, le centre du pays et certaines zones montagneuses.
Les données disponibles mettent toutefois en évidence de fortes disparités entre bassins hydrauliques. Le
bassin du Loukkos affiche un taux de remplissage de 46,9 %, celui du
Sebou atteint 40,6 %, tandis que le
bassin de Tensift se situe à 46,7 %. À l’inverse, le
bassin d’Oum Er-Rbia, fortement sollicité pour l’irrigation et l’alimentation en eau potable, reste à un niveau plus faible, avec 9,4 % de remplissage.
Malgré cette amélioration, la situation hydrique demeure fragile dans plusieurs régions, en particulier dans le sud et
l’Oriental, où les apports restent insuffisants pour reconstituer durablement les réserves. Les experts soulignent que ces pluies constituent un répit bienvenu, sans pour autant permettre d’effacer les effets cumulés de plusieurs années de sécheresse.
Cette évolution intervient alors que le Maroc poursuit le déploiement d’une stratégie nationale de sécurisation de l’eau, reposant sur la construction de nouveaux barrages, le développement du dessalement de l’eau de mer, la réutilisation des eaux usées traitées et la rationalisation des usages.
Si les prochaines semaines confirment une poursuite des précipitations, les niveaux de stockage pourraient encore progresser. À défaut, les autorités rappellent la nécessité de maintenir une gestion prudente et économe de la ressource, dans un contexte marqué par l’impact croissant du changement climatique sur les régimes pluviométriques.