Mounia Senhaji
21 Août 2024
À 09:20
La
grâce royale accordée à 4.831 personnes condamnées, poursuivies ou recherchées dans des affaires liées à la culture du cannabis, a suscité un flot de réactions enthousiastes. Cette initiative est unanimement perçue comme un témoignage fort de l'engagement du souverain en faveur de la justice sociale et de
l'insertion socio-économique. Elle reflète également la volonté de
Sa Majesté le Roi de permettre à ces petits agriculteurs de retrouver leurs familles, de se réintégrer pleinement dans leur communauté et de reconstruire leur avenir, après avoir été associés à des pratiques jadis considérées comme illicites.
«C’est un geste exceptionnel qui constituera un tournant historique dans le processus de réglementation de la filière du cannabis», affirme
Mohamed El Guerrouj, directeur général de l'
ANRAC, dans une déclaration à "Le Matin".
Pour lui, la grâce royale apportera non seulement la quiétude aux agriculteurs concernés, mais également à leurs familles. «Dans le cadre de notre travail en tant qu’agence, nous avons régulièrement été confrontés à l’anxiété qui pèse sur les agriculteurs et leurs proches. Ainsi, cette clémence royale revêt une dimension profondément humaine», souligne M. El Guerrouj.
«L'ambiance de sérénité créée par cette initiative royale renforcera assurément le processus de réglementation du cannabis, facilitant ainsi une plus grande adhésion des agriculteurs à ce projet national», ajoute-t-il.
Selon lui, l'adhésion des agriculteurs graciés sera un atout pour le développement de la filière légale, leur longue expérience et leur expertise contribuant activement à l'évolution d'une industrie du cannabis durable au Maroc.
«Cette grâce marque également un point d’inflexion majeur qui devrait conduire à l'éradication des cultures illicites, tout en les remplaçant par des alternatives agricoles et non-agricoles légales», soutient le DG de l’ANRAC.
Il estime également que ce changement majeur ouvrira de nouvelles perspectives pour les populations des régions concernées ainsi que pour les investisseurs, qu’ils soient marocains ou étrangers. Cela créera une dynamique socio-économique visant à garantir une existence digne pour les cultivateurs et leurs familles, dans un cadre transparent, légal et structuré, assure-t-il.