LE MATIN
04 Septembre 2025
À 15:15
Selon Reuters, le ministre a expliqué que ces
commissions judiciaires, présidées par des procureurs et travaillant en coordination avec les services de sécurité, auront pour mission de traiter rapidement les infractions commises par les supporters dans l’enceinte des stades. L’objectif est d’éviter l’engorgement des tribunaux par des affaires mineures, tout en assurant le respect de la procédure régulière.
Cette initiative s’inscrit dans une série de réformes judiciaires engagées par le Maroc en amont de l’organisation du
Mondial 2030. Reuters souligne que Rabat entend s’inspirer d’événements sportifs passés, tels que les
Jeux olympiques et les précédentes Coupes du monde, afin d’élaborer son dispositif.
Coopération avec l’Espagne et le Portugal
Le Maroc prévoit également de signer un accord de
coopération judiciaire avec ses partenaires ibériques, précise Reuters. Cet accord devrait accélérer les procédures d’extradition, faciliter les transferts de dossiers et renforcer l’assistance juridique mutuelle.
Reuters rapporte également que la question de la consommation d’alcool dans les fan zones est à l’étude. Si la vente d’alcool est autorisée au Maroc, sa consommation en public demeure interdite. Le ministre a indiqué que des discussions sont en cours pour définir un cadre réglementaire strict, conciliant les traditions locales avec les attentes des supporters internationaux.
D’autres mesures sont prévues : guichets judiciaires multilingues pour assister les visiteurs étrangers, formation spécialisée des juges aux litiges liés au sport et au tourisme, ainsi qu’un recours accru à la médiation et aux modes alternatifs de résolution des conflits.
« La Coupe du monde 2030 ne sera pas seulement une fête sportive mais aussi une démonstration de la volonté politique du Maroc de moderniser son système judiciaire », a affirmé Abdellatif Ouahbi, cité par Reuters.
Le royaume ambitionne d’accueillir 26 millions de visiteurs en 2030, contre 17,4 millions en 2024, confirmant que l’événement sera autant un défi organisationnel qu’une vitrine de transformation pour le pays.