Nation

Les étudiants infirmiers en colère : vers une nouvelle crise dans le secteur de la santé ?

Le secteur de la santé marocain est-il au bord d’une nouvelle crise ? La question se pose alors que les étudiants et jeunes diplômés en soins infirmiers expriment une colère grandissante face à ce qu’ils considèrent comme une gestion défaillante des ressources humaines dans leur domaine. À Casablanca, la Coordination nationale des étudiants, diplômés et infirmiers des Instituts supérieurs des professions infirmières et techniques de santé a sonné l’alarme : avec seulement 448 postes budgétaires ouverts cette année, les perspectives d’emploi pour ces professionnels de la santé s’assombrissent, aggravant une pénurie de personnel déjà criante. Alors que la Coordination promet d’intensifier ses actions de protestation, un bras de fer semble se dessiner entre les autorités et ces professionnels en quête de reconnaissance. Si aucune solution n’est trouvée rapidement, cette tension pourrait dégénérer en une crise aux conséquences directes pour les patients et le système de santé dans son ensemble.

15 Août 2025 À 14:50

Your browser doesn't support HTML5 audio

Assistera-t-on à une nouvelle crise dans le secteur de la santé ? En tout cas, les étudiants et diplômés infirmiers sont en colère et le font savoir haut et fort. La Coordination nationale des étudiants, diplômés et infirmiers des Instituts supérieurs des professions infirmières et techniques de santé à Casablanca est montée au créneau pour dénoncer le faible nombre de postes budgétaires ouverts cette année.

Un avertissement sur fond de pénurie de personnel soignant

Dans un communiqué publié hier, la Coordination a tiré la sonnette d’alarme face à la «situation actuelle» qui, selon elle, pourrait aggraver les tensions dans le secteur sanitaire. «Dans un contexte marqué par une demande croissante en soins, nous déplorons le faible nombre de postes budgétaires ouverts aux titulaires de diplômes cette année, estimant que cette décision constitue une injustice et met en péril l’avenir professionnel de centaines de jeunes diplômés», peut-on lire dans le texte.

Une gestion jugée improvisée et sans vision stratégique

Pour la Coordination, la gestion des ressources humaines dans le secteur de la santé souffre d’un manque de vision stratégique et d’une improvisation préoccupante. L’annonce d’un concours national pour seulement 448 postes ne reflète en rien, selon elle, l’ampleur de la pénurie de personnel soignant, particulièrement dans les services infirmiers.

Des conséquences directes sur le chômage et la qualité des soins

Les représentants des diplômés alertent : cette faiblesse de recrutement, déconnectée des besoins réels, ne fait qu’accentuer le chômage parmi les jeunes infirmiers et détériore la qualité des soins offerts aux citoyens. Ils réclament une augmentation significative du nombre de postes budgétaires, afin qu’ils soient en adéquation avec les besoins du terrain et le nombre de diplômés formés chaque année.

Un appel à l’unité et à la mobilisation

La Coordination locale de Casablanca appelle l’ensemble des diplômés à rester soudés et à se mobiliser. Elle annonce par ailleurs son intention de poursuivre et d’intensifier les actions de protestation jusqu’à l’abandon de ce qu’elle qualifie de «décisions improvisées et irresponsables».

Un bras de fer en perspective

La colère des infirmiers fraîchement diplômés est palpable et leur détermination à obtenir gain de cause ne fait aucun doute. Si le dialogue ne s’ouvre pas rapidement, le secteur de la santé pourrait bien connaître une nouvelle crise, avec des répercussions directes sur l’accès aux soins et leur qualité pour les citoyens.
Copyright Groupe le Matin © 2025