Nation

Farine mélangée au papier moulu : après la polémique, Touizi clarifie ses propos

Accusé d’avoir affirmé que de la farine serait mélangée à du papier moulu, le président du groupe PAM à la Chambre des représentants, Ahmed Touizi, a tenu à rectifier ses propos. L’élu explique qu’il s’agissait d’une métaphore visant à dénoncer des falsifications administratives liées au système de subvention, regrettant une interprétation erronée alimentée par les réseaux sociaux.

29 Octobre 2025 À 16:39

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Les déclarations d’Ahmed Touizi, président du groupe parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM), lors d’une réunion de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, ont déclenché une vive polémique sur les réseaux sociaux. L’élu y avait évoqué l’expression « طحن الورق في الدقيق » (« moudre du papier dans la farine »), une formule qui a rapidement semé le trouble et suscité indignation et moqueries.

Face à l’emballement médiatique, Ahmed Touizi a publié un communiqué officiel pour clarifier ses propos. Il y affirme que l’expression a été sortie de son contexte et qu’elle renvoie à une métaphore couramment utilisée dans le dialecte marocain, sans aucune portée littérale ni intention de dénoncer une fraude alimentaire.



Selon l’élu, la formule visait uniquement à illustrer des pratiques de manipulation de documents et de factures destinées à obtenir indûment des subventions publiques, notamment dans le cadre du dispositif lié à la farine subventionnée. « Il ne s’agit en aucun cas de mélanger des matières non comestibles avec la farine ou d’autres denrées alimentaires », insiste Touizi, regrettant l’interprétation abusive qui s’en est suivie.

Le parlementaire souligne également l’aberration économique d’un tel acte puisque le papier coûte plus cher que la farine, rendant improbable toute tentative d’utiliser ce matériau à des fins de fraude. Il déplore ainsi que certaines parties aient exploité cette phrase « à des fins sensationnalistes et de buzz, au détriment de la vérité et de l’intérêt général ».

Pour sa part, Abdelkader Alaoui, président de la Fédération nationale des minoteries, a réagi afin d’apporter des éclaircissements supplémentaires. Il a indiqué que les propos de Touizi ont été largement mal interprétés lorsqu’ils ont circulé sur les réseaux sociaux, rappelant qu’ils n’ont aucun fondement factuel. M. Alaoui a également tenu à rassurer l’opinion publique : le secteur de la minoterie est soumis à un système de contrôle rigoureux, supervisé par les autorités compétentes, ce qui rend toute hypothèse de « moudre du papier » totalement déconnectée de la réalité.
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