L’Académie des arts traditionnels honore ses lauréats et affirme sa mission au service du patrimoine marocain

Cette promotion a vu la sortie de quarante-deux diplômés, répartis dans neuf disciplines des arts traditionnels marocains : le bois peint et le bois sculpté, la peinture décorative, la ferronnerie d’art, le zellige, la pierre sculptée, le plâtre, la maroquinerie et le tissage traditionnel. Autant de spécialités qui témoignent de la richesse d’un patrimoine séculaire transmis avec rigueur et passion.

À leurs côtés, dix calligraphes sont venus consacrer la 11ᵉ promotion d’un art dont la noblesse n’a d’égale que la finesse de son expression. Plus qu’une écriture, la calligraphie, dans son élégance intemporelle, continue de s’imposer comme l’une des plus hautes manifestations de la culture islamique, et trouve dans l’Académie un écrin propice à son rayonnement et à sa pérennité.

Sous le thème «L’excellence au service de la préservation du patrimoine», la cérémonie de remise des diplômes s’est déroulée à la médiathèque de la Fondation de la Mosquée Hassan II, en présence d’un large parterre de personnalités et d’invités de marque. Elle a été présidée par Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des affaires islamiques, président du Conseil de la Fondation et du Conseil scientifique de l’Académie, qui a salué le mérite des lauréats et rendu hommage au rôle de leurs familles dans l’accompagnement de leur parcours exceptionnel.

Le ministre a souligné que ce couronnement académique récompense plusieurs années d’efforts soutenus et ouvre aux jeunes diplômés des perspectives solides d’insertion professionnelle. M. Toufiq a également rappelé l’appui constant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’Académie, un soutien qui témoigne de l’importance stratégique accordée aux arts traditionnels dans la sauvegarde du patrimoine national et l’affirmation de l’identité marocaine.

Aux côtés des lauréats et de leurs familles, le gouverneur de Casablanca-Anfa, Aziz Dades, le conservateur de la Fondation de la Mosquée Hassan II, Majid Kaissar El Ghaïb, ainsi qu’un large éventail de responsables institutionnels, d’enseignants et d’artisans, sont venus partager ce moment de reconnaissance et de transmission.

De son côté, le directeur de l’Académie, Mourad Mouhoub, a mis en relief la singularité d’un modèle pédagogique qui allie rigueur artisanale et ouverture réfléchie aux techniques contemporaines. Cette démarche, qui conjugue transmission fidèle et innovation maîtrisée, confère aux lauréats une double compétence : la maîtrise des savoir-faire hérités et la capacité d’innover sans trahir l’esprit des traditions.

Ainsi, l’Académie ne se contente pas de perpétuer des métiers parfois menacés de disparition. Elle forme des artisans créatifs, capables d’inscrire leur pratique dans le présent tout en préservant la pureté des héritages reçus. C’est ce qui en fait aujourd’hui un pôle de référence reconnu, tant au niveau national qu’international.

Depuis son lancement en 2012, l’Académie des arts traditionnels s’est imposée comme une institution de référence. Érigée sous les Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, elle incarne un espace où se transmet l’héritage séculaire des maîtres artisans tout en accompagnant l’élan créatif des nouvelles générations. Treize ans plus tard, elle occupe une place centrale dans la stratégie nationale de préservation et de valorisation des métiers d’art, affirmant son rôle dans la continuité et dans la projection vers l’avenir.