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Fonction publique : le gouvernement veut introduire la flexibilité dans les horaires de travail

La ministre de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, Naima Ben Yahia a annoncé un projet de réforme visant à introduire plus de flexibilité dans les horaires de la fonction publique. Trois dispositifs sont prévus : travail à temps partiel, horaires aménageables et télétravail partiel pour les fonctionnaires ayant des contraintes personnelles. Cette mesure, en cours d’élaboration avec le ministère de la Fonction publique, s’adresse aussi bien aux hommes qu’aux femmes.

13 Novembre 2025 À 17:20

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Le gouvernement entend adapter le cadre de la fonction publique aux nouvelles réalités sociales en introduisant davantage de souplesse dans les horaires de travail. L’objectif est d’offrir aux fonctionnaires, hommes et femmes, des modalités d’organisation qui leur permettent de mieux concilier leurs engagements professionnels avec leur vie personnelle. C’est dans cet esprit que la ministre de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, Naima Ben Yahia, a détaillé les contours d’un projet de réforme en coordination avec le ministère chargé de la Fonction publique.



Le dispositif prévoit la création de nouveaux modèles de gestion du temps de travail au sein de l’administration publique. Trois formules sont actuellement envisagées. La première consiste à permettre le travail à temps partiel volontaire, donnant aux fonctionnaires la possibilité de réduire leur durée quotidienne de travail — par exemple à trois heures — en contrepartie d’une rémunération ajustée. Une mesure qui répond, selon la ministre, à une forte demande de la part de fonctionnaires souhaitant alléger leur charge sans quitter la fonction publique.

La deuxième option repose sur l’instauration d’horaires flexibles, à adapter selon les contraintes familiales ou personnelles. Une agente ou un agent ayant un parent malade pourrait, par exemple, organiser sa journée de manière décalée, sans pour autant réduire son volume horaire global.

Enfin, un troisième modèle prévoit un mode de travail hybride, combinant télétravail et présence physique. Cette formule serait réservée aux fonctionnaires confrontés à des situations particulières, telles que la garde d’enfants en bas âge ou la gestion de maladies chroniques dans leur entourage. Dans ce cadre, le temps de travail serait partagé équitablement entre domicile et bureau. Pour rendre ces formules possibles, une modification de la loi régissant la fonction publique est nécessaire.

Par ailleurs, le ministère du Travail travaille en parallèle à l’intégration de mesures similaires dans le Code du travail, afin d’étendre ces dispositifs au secteur privé. Naima Ben Yahia a insisté sur le fait que ces mesures sont conçues pour l’ensemble des travailleurs, hommes et femmes, sans distinction. « Il ne s’agit pas d’une réforme au bénéfice exclusif des femmes, mais d’un projet en faveur d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie familiale pour tous », a-t-elle affirmé.
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