Après les
États-Unis en 2020, l’
Espagne en 2022 et la
France en 2024, Londres rejoint les principaux acteurs mondiaux qui reconnaissent la viabilité, le sérieux et le pragmatisme du plan marocain pour le règlement du différend autour du Sahara marocain. Pour Rabat, il s’agit d’un nouveau succès qui entérine la souveraineté du Royaume sur ses
territoires sahariens, fruit d’une politique menée avec constance et efficience sous l’impulsion de
Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Une étape déterminante dans la résolution du différend du Sahara
Dimanche dernier à Rabat, les entretiens qu’a eu David Lammy, secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au développement, avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, ont débouché sur un nouveau départ pour les relations entre les deux Royaume sur fond de la reconnaissance par Londres de manière explicite de la crédibilité et du pragmatisme de la proposition d’autonomie.
Le communiqué conjoint signé à l’issue de cette rencontre acte un repositionnement clair du Royaume-Uni en faveur de l’approche marocaine. Ce dernier y affirme désormais que le plan d’autonomie, présenté par Rabat en 2007 dans le cadre de la souveraineté du Royaume, constitue «la base la plus crédible, viable et pragmatique» pour parvenir à une solution politique durable au différend régional. Par cette déclaration, Londres emboite le pas aux grandes puissances qui ont déjà reconnu la prééminence de l’initiative marocaine.
Nasser Bourita a salué cette évolution, soulignant que le Royaume-Uni devient ainsi le quatrième membre du Groupe des amis du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, aux côtés des États-Unis, de la France et de l’Espagne, à soutenir explicitement le plan d’autonomie comme socle d’un règlement réaliste et consensuel. Il a mis en avant l’importance de cette reconnaissance, venant d’un membre permanent du Conseil de sécurité, ajoutant qu’elle s’inscrivait dans un contexte marqué par une dynamique internationale de plus en plus favorable à la proposition marocaine. Le chef de la diplomatie marocaine a également rappelé que cette position était de nature à favoriser une issue à ce conflit, qui ne peut plus perdurer à l’heure où les mutations géopolitiques que connaît le monde ont enterré les options caduques défendues par le polisario et Alger derrière lui.
Dans le même ordre d’idées, David Lammy a insisté sur l’urgence de parvenir à une solution avant que ce conflit n’entre dans sa cinquantième année. Il a exprimé la volonté de son pays d’accompagner les efforts onusiens vers une résolution politique, réaliste et mutuellement acceptable, saluant «le rôle constructif et crédible du Maroc» dans ce processus. Il a réaffirmé le soutien de Londres à l’approche marocaine, soulignant la centralité de cette initiative dans l’architecture diplomatique à venir.
Une reconnaissance politique déterminante
Dès l’annonce officiel de la nouvelle position de Londres, les réactions ne se sont pas fait attendre. À commencer par les médias britanniques. Dans un article publié ce 1er juin, le «Financial Times» britannique est allé jusqu’à écrire que «les commentaires de David Lammy constituent une reconnaissance britannique effective de la souveraineté de Rabat sur le territoire contesté», qualifiant cette prise de position de véritable tournant diplomatique. Cette annonce, formulée par le ministre britannique des Affaires étrangères lors de sa visite à Rabat, marque selon le journal la première reconnaissance officielle de Londres, qui considère désormais l’initiative marocaine comme «la plus crédible, réaliste et viable» pour mettre un terme à un conflit qui perdure depuis des décennies.
Pour le «Financial Times», le soutien affiché par la Grande-Bretagne s’apparente à une reconnaissance de facto de la souveraineté du Maroc sur ses provinces méridionales, précisant que cette nouvelle orientation traduit une volonté claire de la Grande-Bretagne de nouer avec le Maroc un partenariat stratégique élargi. À l’approche de la Coupe du monde 2030, que le Royaume s’apprête à co-organiser avec l’Espagne et le Portugal, Londres ambitionne en effet de privilégier ses entreprises dans les importants projets d’infrastructures liés à cet événement, précise le journal.
Le «Financial Times» met également en lumière le soutien international croissant dont bénéficie la proposition d’autonomie marocaine. Ce consensus s’étend aujourd’hui à de nombreux pays africains et arabes, ainsi qu’à des puissances occidentales influentes, contribuant à l’isolement progressif du «Front Polisario» et de son principal soutien, l’Algérie. Confrontée à l’échec répété des Nations unies à organiser, depuis les années 1990, le référendum promis, la communauté internationale apparaît de plus en plus convaincue que le plan d’autonomie marocain constitue le cadre le plus adapté pour instaurer une stabilité régionale durable.
Optimisme et réactions enthousiasmées
Toujours du côté britannique, plusieurs figures politiques et diplomatiques ont salué ce positionnement comme un réalignement stratégique bienvenu. Sir Liam Fox, ancien secrétaire d’État à la Défense du Royaume-Uni, s’est félicité de ce qu’il considère comme un véritable «foreign policy realignment», estimant que Londres a enfin reconnu que l’initiative marocaine est la seule option sérieuse sur la table : «Le Royaume-Uni a enfin compris que l’initiative marocaine était la seule en jeu et a rattrapé ses alliés américains et européens», a-t-il déclaré, saluant l'alignement tardif mais décisif de Londres sur les positions des grandes capitales occidentales.
Dans le même esprit, Robert Greenway, expert américain en sécurité nationale, a qualifié la décision de Londres de «The right decision», la considérant comme un acte juste et stratégique face à une réalité régionale largement établie.
Le soutien britannique a également trouvé un écho favorable au sein des cercles politiques français. Michaël Delafosse, homme politique et maire de Montpellier, a salué ce qu’il qualifie de «soutien de poids à la souveraineté marocaine», reconnaissant l’importance symbolique et géopolitique de ce ralliement pour Rabat.
De son côté, Jean-Paul Carteron, président-fondateur du prestigieux Forum de Crans Montana, a vu dans l’évolution de la position de Londres une confirmation définitive du consensus international en faveur de la position marocaine. «Ce ralliement du Royaume-Uni constitue le dernier élément nécessaire pour mettre fin à la contestation organisée contre la marocanité des territoires du Sud», a-t-il affirmé. Il n’a pas hésité à proclamer, de manière on ne peut plus explicite : «Le Sahara occidental, c’est terminé», saluant au passage le travail «magistral» de la diplomatie marocaine.
Réaction confuse et contrariée à Alger
Mais contrairement à toutes ces réactions positives. Du côté algérien, c’est le choc et l’amertume. C’est du moins ce que l’on peut déceler dans le communiqué officiel rendu public après l’annonce de la nouvelle position de Londres. Alger a tenu en effet à exprimer sa désapprobation en contestant la «légitimité de l’initiative» marocaine comme base de solution. Selon la déclaration officielle, «le plan d’autonomie n’a jamais été soumis aux Sahraouis comme base de négociation». Alger a en outre tenté de relativiser la portée de la position britannique en affirmant que le Royaume-Uni a «publiquement et solennellement réaffirmé l'attachement du Royaume-Uni au principe du droit à l'autodétermination» des Sahraouis et «n'a ni évoqué ni apporté son soutien à la prétendue souveraineté marocaine sur ce territoire». Alors que le monde entier reconnaît la portée historique de la décision de Londres, l’Algérie a choisi d’en faire une lecture pour le moins biaisée et subjective, car faite à l’aune d’une position sclérosée et dictée par une jalousie maladive. Et pourtant elle s’obstine à répéter qu’elle n’est pas partie prenante dans ce conflit !
Des personnalités politiques françaises saluent le soutien britannique au plan d’autonomie
Des personnalités politiques françaises de haut rang ont salué, lundi, le soutien britannique au plan d’autonomie comme «la base la plus crédible, viable et pragmatique pour un règlement durable» du différend régional autour du Sahara marocain. «Après la France, le Royaume-Uni affirme son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara, qu’il considère comme la solution la plus sérieuse et pragmatique», s’est félicité le député Bernard Chaix sur son compte X. Il s’agit, souligne-t-il, d’«une position qui conforte l’élan international autour de cette initiative». Le sénateur Olivier Cadic, vice-président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées au Sénat français a, pour sa part, souligné que «la dynamique positive engagée par le Maroc fait consensus». Michaël Delafosse, maire de Montpellier a, de son côté, salué la position britannique soutenant le plan d’autonomie au Sahara marocain. «Je tiens à saluer cette décision d’un membre majeur du Conseil de sécurité des Nations unies», écrit-il sur les réseaux sociaux. Pour sa part, le géopolitologue Frédéric Encel, a salué le soutien du Royaume-Uni au plan d’autonomie au Sahara marocain. «Logique, légitime et pragmatique», la position britannique renforce celles de la France et des États-Unis, écrit-il sur son compte X.
La presse britannique met en avant l’importante décision du Royaume-Uni de soutenir le plan d’autonomie du Maroc
Les grands titres de la presse britannique ont largement commenté, lundi, l’importante décision du gouvernement britannique de soutenir le plan d’autonomie présenté par le Maroc pour régler le conflit régional créé autour de son intégrité territoriale. Le «Financial Times», journal des milieux d’affaires, voit en la décision britannique «un tournant diplomatique majeur» vers la résolution de ce dossier, précisant que le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a fait part dimanche de son soutien au plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara, soulignant que le plan, présenté par le Royaume en 2007, est la base la plus crédible, viable et pragmatique pour parvenir à une solution durable. Les propos de M. Lammy «équivalent à une reconnaissance britannique effective de la souveraineté» du Maroc sur le territoire, soutient le «Financial Times». Le journal relève que l’appui du Royaume-Uni au plan marocain d’autonomie intervient au moment où le Maroc a réussi à réunir un solide soutien international au cours des dernières années.
De son côté, «The Guardian» a focalisé sur l’engagement du Royaume-Uni, exprimé par M. Lammy, à continuer d’agir sur le plan bilatéral, notamment en matière économique, ainsi que sur les plans régional et international, conformément à cette nouvelle position, afin de soutenir le règlement du différend. «The Guardian» a, d’autre part, fait observer que le Royaume-Uni et le Maroc sont en passe de passer à la vitesse supérieure dans le cadre de leurs efforts visant à renforcer davantage leurs relations de coopération dans tous les domaines. D’importants accords de coopération touchant à plusieurs domaines ont été signés à l’occasion du déplacement du chef de la diplomatie britannique à Rabat, note le quotidien.
Dans cette même veine, «The Independent», un autre grand tirage londonien, a souligné que M. Lammy et le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, avaient mis en avant les liens privilégiés qui ont toujours existé entre les deux Royaumes. Ces liens sont en passe de connaître un nouveau bond qualitatif avec la signature dimanche de nouveaux accords de coopération.
Le quotidien «The Daily Mail» a, pour sa part, souligné que le Royaume-Uni devenaient le troisième membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies à soutenir la position du Maroc, après la France et les États-Unis. Le Maroc a «massivement investi» dans les provinces du Sud, une région qui s’est transformée en un pôle attrayant pour les entreprises intéressées par les domaines de la pêche, de l’agriculture et les projets d’infrastructure et d’énergie propre, a dit le journal.
Sir Liam Fox : à la faveur d’une diplomatie Royale agissante, le Maroc continue de conforter sa souveraineté sur son Sahara
Le Maroc continue de conforter sa souveraineté sur son Sahara à la faveur d’une diplomatie visionnaire et agissante menée sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a indiqué lundi Sir Liam Fox, président du groupe parlementaire britannique des Accords d’Abraham. Le soutien exprimé, dimanche, par le gouvernement du Royaume-Uni au plan d’autonomie présenté par le Maroc pour régler la question du Sahara, témoigne de la perspicacité et de la pertinence de la diplomatie menée sous la conduite de Sa Majesté le Roi, a déclaré à la MAP Sir Fox, dont le Groupe a été créé au sein du Parlement britannique en 2021.
Sir Liam Fox, qui avait occupé plusieurs postes ministériels, a souligné que le Leadership Royal «est un modèle qui montre la voie à suivre pour percer même dans les environnements politiques les plus difficiles». Le politicien britannique a, d’autre part, affirmé que le soutien britannique au plan marocain d’autonomie vient apporter «l’illustration la plus saillante de l’importance du Maroc en tant que partenaire stratégique du Royaume-Uni». Il a relevé que cette décision va, à coup sûr, redynamiser les relations de coopération avec le Maroc, l’un des alliés les plus anciens du Royaume-Uni. Le Royaume-Uni et le Maroc viennent, ainsi, de franchir un nouveau palier dans leurs relations, a noté Sir Fox, ajoutant que la nouvelle décision britannique allait ouvrir la voie à un partenariat beaucoup plus important entre les deux Royaumes, avec le lancement de projets communs et d’investissements dans les provinces du sud du Royaume. Le soutien au plan d’autonomie est, en fait, une reconnaissance du rôle important que les provinces du sud du Maroc sont appelées à jouer non seulement dans des projets comme l’énergie renouvelable, mais surtout en tant que porte d’entrée vers d’autres régions de l’Afrique, offrant de vastes opportunités pour la prospérité, la stabilité et la sécurité, a dit Sir Fox.