LE MATIN
25 Novembre 2025
À 21:27
Ce retard inédit de la publication de cette résolution est dû à l’Algérie qui s’est opposée à la traduction en arabe des termes "les parties", tels qu’ils figuraient dans le document mis en bleu par le porte-plume américain, en demandant au Secrétariat de les remplacer par les "deux parties".
Les démarches incessantes et intrusives de l’Algérie dans le travail du Secrétariat du Conseil de sécurité ont provoqué un retard de 24 jours dans la publication de la résolution, suscitant, ainsi, critiques et réprobations de la part des membres du Conseil, et spéculations et interrogations de la presse et du grand public, désireux de lire la version officielle de la résolution.
Le Royaume du Maroc et l’Union européenne ont signé, le 3 octobre dernier, l'échange de lettres amendant l'accord agricole liant les deux parties, confirmant ainsi la solidité de leur partenariat fondé sur une coopération multidimensionnelle élargie. En vertu de cet accord, les produits agricoles des provinces du Sud bénéficient des mêmes conditions d’accès préférentiel au marché européen que ceux du reste du Royaume, conformément à l’Accord d’association Maroc-UE. Une victoire diplomatique d’autant plus important qu’elle intervient quelques semaines avant le vote par le Conseil de sécurité de l’ONU de sa nouvelle résolution sur le Sahara marocain, un vote qui devrait entériner la dynamique internationale favorable au plan d’autonomie que le Royaume a proposé comme solution pour ce conflit. «Le Maroc n’est plus dans une logique de défense, mais d’affirmation. La reconnaissance internationale est une question de temps, pas de substance», relève Zakaria Abouddahab, professeur de droit et de relations internationales.
La manœuvre algérienne ne visait rien d’autre qu’à dévoyer la résolution 2797, dans une veine tentative de se soustraire à sa responsabilité directe dans la création et la poursuite de ce différend régional, en insistant auprès du Secrétariat de l’ONU à singulariser le Maroc et le proxy "polisario" dans les négociations à venir.
Après plus de trois semaines de sa prise en otage par l’Algérie, le Conseil de sécurité a dit le droit, en assurant la publication de la résolution, dans les six langues officielles, avec la référence "les parties" et non pas "les deux parties", consacrant les quatre parties prenantes au processus politique, avec bien évidemment l’Algérie en tant que partie première dans ce conflit régional.
Cette transparence apportée par la publication de la résolution 2797 met un terme définitif aux tentatives algériennes d’altérer le cadre fixé par le Conseil de sécurité pour le processus politique. Elle dissipe les artifices linguistiques destinés à en manipuler le format et les paramètres.
Le texte officiel publié sur le site de l’ONU confirme, sans équivoque, que l’Algérie demeure une partie principale dans ce différend régional, et qu’aucune manœuvre, ni même de traduction, ne saurait masquer cette réalité consacrée par le Conseil de sécurité.