LE MATIN
04 Décembre 2025
À 16:00
En effet, la première partie du
PLF 2026 a obtenu l'aval de 38
conseillers, tandis que 12 s’y sont opposés et 7 se sont abstenus, lors d'une
séance plénière tenue en présence du ministre délégué chargé du Budget,
Fouzi Lekjaa.
La Commission des finances de la Chambre des conseillers a adopté, mardi, à la majorité, la première partie du Projet de loi de finances (PLF) 2026, avec 12 voix pour, 3 contre et une abstention. Au total, 227 amendements ont été proposés, dont 154 à caractère fiscal, 37 douaniers et 36 divers, émanant aussi bien du gouvernement que des différents groupes parlementaires et syndicaux. Parmi les mesures fiscales adoptées figurent la hausse du plafond de déduction des dons aux sociétés sportives et l’élargissement progressif de la retenue à la source pour les grandes entreprises. Un amendement gouvernemental notable prévoit la création d’un Fonds de gestion des intérêts financiers des collectivités territoriales, dans le cadre de la réforme de la fiscalité locale.
Sur un total de 227
amendements déposés, dont 224 relatifs à la première partie et trois à la seconde, 72 ont été retenus, tandis que 67 ont été rejetés et 85 retirés par leurs soumissionnaires, selon le rapport de la commission des finances, de la planification et du développement économique à la
Chambre des conseillers.
Lors de la discussion générale du PLF en commission, M. Lekjaa avait souligné que le gouvernement et le
Parlement ont réalisé des avancées significatives en matière de finances publiques, notamment en ce qui concerne la
réduction du déficit et la maîtrise de l’endettement. Il a également mis en avant que les
institutions internationales saluent la solidité de la
performance financière du Maroc.
Parallèlement, le ministre a indiqué que cette amélioration confère au Royaume une marge de manœuvre plus large pour prendre des
décisions stratégiques, rappelant que la loi de finances s’appuie sur les
Hautes Orientations Royales, notamment celles relatives au renforcement de l’État social, rapporte ledit rapport.
Dans ce sens, il a affirmé que "le gouvernement œuvre à la généralisation des aides sociales directes et à la réforme de protection sociale", tout en assurant la transition progressive des bénéficiaires du
régime d'assistance médicale (RAMED) vers le régime de
l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO).
Pour leur part, les conseillers ont mis en avant l’importance des mesures adoptées par
l'Exécutif pour préserver les équilibres des finances publiques, accroître les ressources de l’État, encadrer le recours à l’endettement, rationaliser les dépenses et améliorer la mobilisation des ressources financières à travers une vision stratégique intégrée, à même de garantir la durabilité des
équilibres financiers et macroéconomiques et de renforcer la confiance de la communauté internationale dans l’économie nationale.
S’agissant de la dimension sociale du PLF, les
conseillers ont salué les efforts du gouvernement visant à renforcer l’offre de santé dans le cadre d’un chantier de réforme global, notamment à travers l’allocation d’une enveloppe de 42,4 milliards de dirhams, la poursuite de la construction et de l’équipement des
Centres hospitaliers universitaires et des établissements de santé, ainsi que la création de 8.000 postes budgétaires dans le secteur.