LE MATIN
11 Février 2025
À 16:00
Signées en présence notamment du Conseiller de S.M. le Roi et président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, et de plusieurs responsables institutionnels, ces conventions ont pour objectifs de valoriser les filières artisanales locales, de préserver les métiers en voie de disparition et d’améliorer les conditions de travail des artisans, tout en renforçant les infrastructures du secteur.
Ainsi, un
protocole d'entente a été conclu entre le secrétariat d’État chargé de l’Artisanat et de l’économie sociale et solidaire,
l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), la Commune d’Essaouira, la
Chambre régionale de l’artisanat de Marrakech-Safi,
l’Association Essaouira-Mogador et le
Groupement d’intérêt économique de l’Union des coopératives du métier du bois de thuya. Ce partenariat porte sur la structuration des écosystèmes intégrés et durables pour soutenir et valoriser les activités artisanales liées aux filières du bois de thuya, de l’argan et des instruments de musique traditionnelle Gnaoua.
L’influence du judaïsme d'Afrique et son rôle dans la promotion du dialogue interculturel ont été au centre d’un colloque international organisé, dimanche à Essaouira, avec la participation d'un parterre de professeurs universitaires, de chercheurs, d'historiens et d'intellectuels, marocains et étrangers. Cette rencontre, rehaussée par la présence du Conseiller de S.M. le Roi et président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, et d'éminentes personnalités des sphères académique et culturelle, a permis d’explorer les multiples dimensions de la présence juive en Afrique et son rôle historique dans les échanges culturels, économiques et spirituels à travers le continent.
La deuxième convention, signée entre le secrétariat d’État chargé de l’Artisanat et de l’économie sociale et solidaire, l’ANDZOA, la Maison de l’artisan et l’Association Essaouira-Mogador, concerne le développement de l’artisanat, la préservation des métiers en voie de disparition et la promotion des activités artisanales à l'échelle provinciale.
Paraphée entre le secrétariat d’État chargé de l’Artisanat et de l’économie sociale et solidaire et l’ANEF, la troisième convention porte, quant à elle, sur l’approvisionnement en matière première, notamment en bois de thuya, afin d’assurer un accès durable et à coût avantageux aux artisans de la province d'Essaouira.
Pour ce qui est de la quatrième convention, signée par le secrétariat d’État chargé de l’Artisanat et de l’économie sociale et solidaire, l'ANDZOA et la Commune d’Essaouira, elle prévoit le financement et la réalisation d’un espace dédié à l’argan à Essaouira. Ce projet, dont le coût global s'élève à 7 millions de dirhams, tend à promouvoir le patrimoine matériel et immatériel lié à l’argan et à améliorer les conditions socio-économiques des femmes productrices.
Dans une déclaration à la presse à cette occasion, M. Essaadi s'est réjoui de la conclusion de ces partenariats qui «marquent une étape décisive dans la structuration et le développement du secteur de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire à Essaouira». Il a, dans ce sens, mis en avant le rôle central de cette province, «véritable bastion de l’artisanat marocain, qui se distingue par une richesse patrimoniale exceptionnelle et un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération», assurant que ces initiatives permettront d’exploiter pleinement le potentiel important de la région, tout en garantissant une meilleure intégration économique et sociale des artisans locaux.
De son côté, le président de la Chambre régionale de l'artisanat de Marrakech-Safi, Hassan Choumaïs, a salué l'engagement des acteurs institutionnels, des autorités locales et des différents partenaires en faveur d’une dynamique inclusive et intégrée, permettant de consolider la place de l’artisanat comme levier de développement socioéconomique au niveau régional.
Pour sa part, le président du Conseil communal d'Essaouira, Tarik Ottmani, a mis en relief la portée de ces conventions qui témoignent d'une volonté commune de soutenir et de dynamiser le secteur de l’artisanat souiri, soulignant l'importance de l'accompagnement des artisans, à travers la mise en place d’infrastructures appropriées, le renforcement de la formation professionnelle et l’amélioration des conditions d’accès aux matières premières.
«La province d'Essaouira, avec plus de 155.000 hectares d’arganeraies et 200 coopératives, constitue un territoire à fort potentiel pour le développement durable et inclusif de cette filière», a fait observer Abdellatif Mait, chef du département de l'ANDZOA à Essaouira, précisant que ces conventions contribueraient à structurer et à dynamiser l’écosystème local, en favorisant l’autonomisation économique des populations locales et la préservation d’un patrimoine naturel et artisanal unique.
À noter qu'en marge de cette cérémonie, le secrétariat d’État chargé de l’Artisanat et de l’économie sociale et solidaire a annoncé le lancement de la première Indication géographique de l’artisanat au Maroc, sous le label «Produits de Thuya – Essaouira Mogador». Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre de la loi 133.12 relative aux signes distinctifs des produits artisanaux, vise à garantir l’authenticité et la protection des produits du patrimoine artisanal marocain, tout en facilitant leur accès aux marchés internationaux.
National Geographic : Essaouira, la cité des Alizés qui s’érige en centre d’art et de design
Essaouira, la cité des Alizés qui attire des voyageurs des quatre coins du monde désireux de s'imprégner de son énergie créative et son atmosphère décontractée, s’érige aujourd'hui comme un centre d'art et de design, écrit le média américain «National Geographic». Au fil des siècles, les vents atlantiques ont apporté des influences françaises, portugaises, espagnoles et même britanniques, qui se sont mêlées aux traditions arabes et amazighes pour faire de cette ville un lieu d'art et de design, relève l'auteure du reportage, Karlina Valeiko. Essaouira, une étape «incontournable» sur la route des hippies des années 1960 et 1970, vit aujourd'hui aux rythmes du festival Gnaoua, rendez-vous incontournable de la scène artistique au Maroc, ajoute-t-elle. Trois jours durant au mois de juin, la ville atlantique gratifie ses visiteurs par des sons des luths, des castagnettes rythmiques et des voix hypnotiques qui emplissent les rues et les places lors du Festival Gnaoua et musiques du monde. «Comme les cinq imposantes portes, ou babs, qui se dressent à l’entrée de l’ancienne médina, ces rythmes spirituels font office de portails vers le passé du Maroc», écrit la journaliste dans cet article sous le titre : «Pourquoi Essaouira est incontournable pendant toute visite au Maroc».
«Des siècles d'échanges culturels ont fait de cette ville marocaine un havre pour les amateurs de gastronomie, de musique et de design. Laissez ses vents vous emporter vers la côte, où une scène artistique profondément enracinée cède la place à un surf légendaire», lit-on dans la rubrique voyage du célèbre magazine américain. Entre les ruelles de la médina, classées patrimoine mondial par l’Unesco, la tradition culinaire millénaire épousant parfaitement des influences mondiales, et les avenues modernes, Essaouira a de quoi séduire tout visiteur, écrit le National Geographic. La cité des Alizés est un véritable creuset d'art et de culture, poursuit l’auteure de l'article, qui décrit les immenses riads centenaires, les galeries et les ateliers d’arts, les lieux de culte qui renseignent sur son inclusivité, les vieilles Casbahs qui renferment une riche histoire, et les marchés effervescents, un ensemble enrobé de saveurs de la scène artistique et du design local.
Pour les amateurs et les professionnels du windsurf et du kite-surf, Essaouira s’est imposée aussi comme destination de choix de ces disciplines depuis les années 1960, souligne le magazine qui recommande également ses plages étendues pour les amoureux de marche. La publication souligne, par ailleurs, que la destination est bien desservie tant par avion via son aéroport international Essaouira-Mogador, que par le réseau routier.