LE MATIN
05 Août 2025
À 18:00
Au lundi 4 août 2025, les retenues des principaux
barrages du Royaume totalisaient environ 5,92 milliards de mètres cubes, soit un taux de remplissage global de 35,3 %, selon les données du
ministère de l'Equipement et de l'Eau. Cette situation reflète des disparités régionales marquées, certaines zones affichant des niveaux proches de la saturation tandis que d’autres restent en déficit préoccupant.
Le
bassin du Bouregreg enregistre la meilleure performance avec un taux de remplissage de 63,5 %, soit 688 millions de m³ stockés, dominé par le
barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah (653,2 millions de m³ à 67 % de sa capacité). Le
bassin du Loukkos suit avec 53,6 % (1,02 milliard de m³), porté par l’excellente capacité du
barrage Oued El Makhazine (585,2 millions de m³ à 86 %).
Le
bassin Sebou, l’un des plus importants du pays, affiche 47,8 % de remplissage (2,65 milliards de m³), avec des ouvrages comme Allal El Fassi et Bouhouda dépassant 80 % de leur capacité. Des taux similaires sont observés dans le
bassin Guir–Ziz–Rheris (50,3 %, soit 270,4 millions de m³) et dans celui du Tensift (43,7 %, soit 99,5 millions de m³).
En revanche, la situation reste préoccupante dans plusieurs régions. Le
bassin de l’Oum Er-Rbia ne dépasse pas 10,7 % (531,8 millions de m³), pénalisé par des ouvrages stratégiques comme Al Massira (4 %, 95,5 millions de m³) ou Bin El Ouidane (15 %, 187,5 millions de m³). Le Souss-Massa est également en tension avec seulement 18,6 % (136,6 millions de m³), tout comme la Moulouya (28,6 %, 205,6 millions de m³) et Drâa–Oued Noun (29,4 %, 308,4 millions de m³).
Ces chiffres mettent en évidence une forte hétérogénéité hydrique, qui pourrait peser sur l’approvisionnement en eau potable, l’irrigation agricole et la production énergétique dans certaines zones. Ils soulignent également l’urgence de poursuivre les efforts de gestion intégrée de la ressource, d’optimiser les usages et de renforcer les infrastructures de stockage et de transfert interbassins.