LE MATIN
17 Octobre 2025
À 16:50
La chambre criminelle près
la Cour d’appel d’Agadir a condamné
dix-sept individus impliqués dans les événements d’
Aït Amira, dans la province de Chtouka Aït Baha, à un total de
162 ans de prison ferme. Ces condamnations font suite aux troubles qui avaient éclaté il y a quelques semaines à la suite de manifestations locales dénonçant la précarité, le manque d’emplois et les difficultés d’accès à l’eau d’irrigation. Les protestations avaient dégénéré en affrontements et actes de vandalisme, provoquant d’importants dégâts matériels.
Les chefs d’inculpation retenus vont de
la destruction de biens publics et
privés au pillage, en passant par
la tentative de vol avec violence, l’incendie volontaire, l’entrave à la circulation publique et les violences contre des agents dans l’exercice de leurs fonctions. Les peines ont été fixées selon le degré d’implication de chaque prévenu :
- 15 ans de prison ferme pour trois accusés ;
- 12 ans pour un prévenu ;
- 10 ans pour neuf autres ;
- 5 ans pour un accusé ;
- 4 ans pour un autre ;
- 3 ans pour les deux derniers.
Les verdicts ont suscité des réactions partagées dans la région, entre soutien à la fermeté judiciaire et critiques sur la sévérité des peines. La
défense prévoit d’interjeter appel.
Autres jugements lourds dans la région de Souss-MassaDeux jours plus tard, la même juridiction a prononcé de nouvelles condamnations dans un autre dossier impliquant
neuf personnes poursuivies pour des actes de vandalisme et de troubles à l’ordre public survenus à
Sidi Bibi, Biougra et
Taroudant. Les peines cumulées atteignent cette fois
112 années de réclusion. Les faits reprochés concernent notamment l’incendie volontaire, la destruction de biens publics et privés et la rébellion contre les forces de l’ordre.
Les condamnations se répartissent entre :
- 15 ans de prison ferme pour quatre accusés ;
- 12 ans pour un prévenu ;
- 10 ans pour les quatre autres.
Selon la Cour d’appel d’Agadir, ces actes ont engendré
un climat d’insécurité et causé d’importantes pertes matérielles. Tout en condamnant ces violences, plusieurs
organisations civiles ont salué l’intervention des forces de l’ordre et le rétablissement du calme dans la région. De leur côté, les avocats de la défense envisagent de contester les verdicts en appel.