LE MATIN
13 Septembre 2025
À 10:34
Si sa population est passée de 400.000 habitants dans les années 1970 à plus de 1,3 million aujourd’hui avec des quartiers modernes,
Tanger a su conserver son allure pittoresque, écrit le journal. L’ancienne
médina de Tanger se déploie toujours dans un dédale d’impasses, de ruelles étroites et d’escaliers improbables, descendant de la
kasbah jusqu’au
détroit de Gibraltar, relève le quotidien. La ville du détroit fut et demeure une source d’inspiration pour les
écrivains et les
artistes, souligne la publication.
L’Américain
Paul Bowles, auteur d’Un thé au Sahara, s’y est installé en 1947 et y a vécu jusqu’à sa mort en 1999, décrivant la cité comme "une ville de rêves...au climat à la fois langoureux et dangereux", ajoute le
Telegraph. Le journal souligne également l’influence de
Christopher Gibbs, esthète et antiquaire britannique, figure des sixties londoniennes, qui s’est établi en 2006 à Tanger et a contribué à la préservation de l'
Église anglicane Saint Andrew de la ville. Construite en 1894 sur un terrain offert par le
sultan Hassan Ier à la
reine Victoria, cette église au style mauresque possède un clocher inspiré des minarets et une inscription en arabe au-dessus du chœur. Le cimetière attenant abrite les tombes de plusieurs figures britanniques ayant élu domicile à Tanger, y compris celle du journaliste
Walter Burton Harris, dont la villa de
Malabata est devenue aujourd’hui, après d’impressionnants travaux de rénovation, le
musée Villa Harris, qui rassemble une importante collection de peintures européennes et marocaines des XVIIIe, XIXe et XX siècles.
Le quotidien évoque aussi
David Herbert, fils du 15e comte de Pembroke, dont la résidence à Tanger, dès 1933, est devenue un point de rencontre emblématique et animé pour la communauté britannique expatriée. Le journal met également en avant la métamorphose de Tanger, une ville qui séduit par sa propreté. L’atmosphère y est désormais "plus détendue", tout en conservant le mystère et le charme qui font depuis toujours la renommée de la cité. "Tanger a les manières les plus étranges de déployer sa magie", conclut
The Daily Telegraph, affirmant que la "ville des rêves" garde intacte son aura, entre tradition et modernité.