Société

Moutons morts à Berrechid : les résultats de l'enquête de l'ONSSA

Au moins 70 moutons sont morts, ces trois derniers jours, dans la commune de Mabarkine, située dans la province de Berrechid. Totalisant une valeur de 140.000 dirhams, selon des internautes, la mort de ces bêtes a fait réagir les citoyens sur leur état de santé et les risques pour l'Homme. Après une série d'enquêtes et d'analyses, l'Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) a dévoilé les raisons derrières ces décès.

05 Juin 2024 À 16:30

Plusieurs morts subites de moutons destinés à l'engraissement ont été signalées dans une ferme située au douar Ouled El Himer dans la province de Berrechid. Alertée par la situation, une équipe technique du service vétérinaire de la province de Berrechid s'est rendue sur les lieux, les 1er et 2 juin 2024, pour enquêter sur les circonstances et les causes de ces décès, a indiqué le communiqué de l’ONSSA.

Les investigations, les analyses de laboratoire et les examens de terrain réalisés au cours de cette visite ont montré que les animaux étaient des cas isolés et non atteints par une maladie contagieuse, explique l’ONSSA.

Le changement du régime alimentaire derrière ces incidents

Les analyses de laboratoire ont confirmé que les moutons destinés à l'engraissement ont été victimes d'une intoxication alimentaire due à une multiplication de la "bactérie Clostridium perfringens", qui vit généralement dans les intestins en faibles proportions. Cela a entraîné une mort subite et progressive de ces animaux en quelques jours.

Les résultats de l'enquête dans la ferme, ainsi que les résultats des analyses en laboratoire, ont conclu que ces intoxications alimentaires étaient liées à un changement soudain dans le régime alimentaire de ces animaux en modifiant les aliments contenant des protéines et des céréales. Cela a perturbé l'équilibre des bactéries intestinales et entraîné une multiplication rapide de la bactérie Clostridium.

L’ONSSA a noté que les autres moutons présents dans cette ferme, qui ne sont pas destinés à l'engraissement et dont le régime alimentaire n'a pas été modifié, sont en bonne santé et dans un état normal.
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