LE MATIN
29 Décembre 2025
À 15:47
Selon l’agence onusienne, 17 cas ont été recensés en
Arabie saoudite, pays où le virus continue de circuler de manière sporadique, principalement en lien avec les dromadaires, réservoir animal connu du
MERS-CoV. Deux autres cas ont été enregistrés en
France, chez des voyageurs ayant séjourné récemment dans la péninsule Arabique au cours du mois de décembre. L’un de ces cas s’est soldé par un décès.
Ces données figurent dans le rapport de surveillance périodique de l’
OMS consacré au suivi épidémiologique du MERS-CoV, un virus détecté pour la première fois en 2012 en Arabie saoudite et en
Jordanie. Bien que le nombre de cas enregistrés cette année demeure relativement limité, l’organisation souligne que le virus continue de représenter un risque sanitaire nécessitant une surveillance constante.
L’OMS précise toutefois que l’évaluation actuelle du risque sanitaire mondial et régional reste classée à un niveau "modéré”. Les cas signalés confirment une transmission essentiellement liée aux zones où le virus circule chez les dromadaires, avec une propagation interhumaine limitée, principalement dans les milieux de soins.
Le signal d’alerte émis par l’organisation est motivé par la hausse relative du nombre de cas observée en 2025, mais aussi par la détection d’infections en Europe, consécutives au retour de voyageurs en provenance de la péninsule Arabique. Ce déplacement géographique, bien que restreint, rappelle la capacité du virus à franchir les frontières par le biais des mobilités internationales.
Du côté des autorités saoudiennes, des sources officielles, relayées notamment par le quotidien Emirates Today, indiquent que la situation ne reflète pas l’émergence d’une nouvelle flambée épidémique majeure. Les cas observés s’inscriraient dans le schéma épidémiologique habituel du MERS-CoV, sans indication de mutations génétiques préoccupantes à ce stade. Les opérations de surveillance et d’investigation sanitaire se poursuivent néanmoins de manière soutenue.
Face à cette situation, l’OMS appelle à maintenir un haut niveau de vigilance, en particulier dans les établissements de santé et les zones où le virus est endémique chez les animaux, afin de prévenir toute propagation plus large au sein de la population humaine.
Les symptômes cliniques du virus MERS
L’infection par le MERS-CoV peut se manifester par des formes légères à sévères, parfois mortelles, notamment chez les personnes souffrant de maladies chroniques ou présentant une immunité affaiblie.
Les premiers symptômes incluent généralement fièvre, toux sèche et difficultés respiratoires, auxquels peuvent s’ajouter fatigue, douleurs musculaires et maux de tête.
Dans certains cas, des troubles digestifs tels que diarrhée ou nausées sont également observés.
Les formes graves peuvent évoluer vers une pneumonie aiguë ou une insuffisance respiratoire sévère nécessitant une prise en charge en soins intensifs, ce qui explique le taux de létalité relativement élevé associé à ce virus par rapport à d’autres infections respiratoires.
Les personnes âgées, les diabétiques, les patients souffrant de maladies cardiaques, rénales ou respiratoires chroniques sont les plus exposés aux complications.
Prévention : les recommandations de l’OMS
En l’absence de vaccin ou de traitement spécifique contre le MERS-CoV, la prévention demeure la principale ligne de défense. L’OMS recommande notamment :
- Le lavage régulier des mains à l’eau et au savon ou avec des solutions hydroalcooliques.
- L’évitement des contacts directs avec les dromadaires, ainsi que la consommation de lait non pasteurisé ou de viande insuffisamment cuite.
- Le port du masque dans les établissements de santé ou en présence de personnes présentant des symptômes respiratoires.
- Le renforcement des mesures de prévention et de contrôle des infections dans les hôpitaux, notamment par l’isolement rapide des cas suspects et la protection du personnel soignant.
- La consultation médicale rapide en cas de symptômes respiratoires, en particulier chez les personnes ayant voyagé récemment dans des zones touchées.
L’OMS insiste sur le fait que la vigilance sanitaire et le signalement précoce restent essentiels pour contenir le virus et éviter toute extension de foyers épidémiques.