Conseils pratiques pour vaincre le stress

Les Marocains approuvent massivement la nouvelle Constitution

Un «oui» massif et historique, celui que les Marocains ont exprimé vendredi 1er juillet à l'occasion de la tenue
>du référendum populaire sur le projet de la nouvelle Constitution.

02 Juillet 2011 À 12:50

Avec un taux de participation qui frôle les 74%, sur 94% des bureaux de vote et un «oui» historique, la nouvelle Constitution adoptée lors du référendum populaire a tenu toutes ses promesses d'être faite par les
Marocains et pour les Marocains. Projet annoncé le 9 mars dernier par S.M. le Roi Mohammed VI dans un discours adressé au peuple marocain. Cette loi fondamentale du Royaume est basée sur sept fondements majeurs, qui concernent la séparation et l'équilibre des pouvoirs, un Parlement issu d'élections au sein duquel la prééminence revient à la Chambre marocaine des représentants (1re chambre), la reconnaissance constitutionnelle pour la première fois de la composante berbère amazighe, la volonté d'ériger la justice en pouvoir indépendant, le renforcement du statut du Premier ministre, la constitutionnalisation de l'institution du Conseil de gouvernement et la constitutionnalisation des instances en charge de la bonne gouvernance, des droits de l'Homme et de la protection des libertés. Ainsi, le Premier ministre sera nommé, selon la prochaine Constitution, au sein du parti politique arrivé en tête des élections de la première Chambre du Parlement marocain et non désigné par S.M. le Roi. Le discours royal a précisé qu'en tant que chef d'un pouvoir exécutif effectif, «le Premier ministre sera pleinement responsable du gouvernement, de l'administration publique (...) et de la mise en œuvre du programme gouvernemental». «La consolidation de l'Etat de droit (...), l'élargissement du champ des libertés individuelles et collectives (...) ainsi que le renforcement du système des droits de l'Homme dans toutes leurs dimensions figureront dans la prochaine réforme constitutionnelle».

Le Souverain a également annoncé le lancement de la phase suivante du processus de régionalisation avancée. Celle-ci va s'opérer selon des orientations fondamentales, permettant notamment de prévoir l'élection des conseils régionaux au suffrage universel direct et la gestion démocratique des affaires de la région. La régionalisation avancée doit également, selon S.M. le Roi, conférer aux présidents des conseils régionaux le pouvoir d'exécution des délibérations desdits conseils, en lieu et place des gouverneurs et des walis.

Elle doit aussi renforcer la participation de la femme à la gestion des affaires régionales et, d'une manière générale, à l'exercice des droits politiques et procéder à la refonte de la composition et des attributions de la Chambre des conseillers, dans le sens de la consécration de sa représentativité territoriale des régions. Quant à la représentation des organisations syndicales et professionnelles, elle reste garantie au moyen de plusieurs institutions, dont et au premier chef, le Conseil économique et social, et ce, dans le cadre de la rationalisation de l'action des composantes du paysage institutionnel. «Notre objectif ultime reste de consolider les fondements d'une régionalisation marocaine à travers tout le Royaume, avec, en tête, les provinces du Sahara marocain, une régionalisation fondée sur une bonne gouvernance propre à garantir une nouvelle répartition équitable, non seulement des attributions, mais aussi des moyens, entre le centre et les régions », a encore dit S.M. le Roi.

Tout de suite après, une commission est chargée de présenter les propositions de réforme de la loi fondamentale au Souverain en juin dernier. Celle-ci a consacré la période allant du 28 mars au 7 avril, à l'écoute des propositions et des conceptions des partis politiques, des syndicats, des ONG et de la société
civile sur la révision de la Constitution. Dans ce cadre, plusieurs réunions du Mécanisme politique de suivi et d'échange de points de vue concernant la révision constitutionnelle se sont régulièrement tenues, à Rabat, avec la participation des chefs des partis politiques et des centrales syndicales.
Ces derniers ont souligné l'importance d'unifier les efforts en vue de faire aboutir ce grand chantier qui va permettre au Royaume de disposer d'une Constitution en phase avec le troisième millénaire. Tout en appelant à la mobilisation générale pour la réussite des réformes constitutionnelles, ils ont insisté sur le fait que la révision de la Constitution allait ouvrir la voie à de grandes réformes socioéconomiques, politiques et culturelles.

Le 17 juin, en annonçant la tenue du référendum, S.M. le Roi a indiqué qu'il votera «Oui» à la nouvelle Constitution. «Ton Premier Serviteur remplira son devoir national en votant «Oui» pour le projet de nouvelle Constitution, soumis au référendum populaire. Je dirai «Oui» parce que Je suis profondément convaincu que ce projet de Constitution nouvelle intègre en son sein toutes les institutions et l'ensemble des principes présidant à la démocratie, au développement et aux mécanismes de bonne gouvernance.
Je dirai d'autant plus volontiers que ce projet préserve la dignité et les droits de tous les Marocains, dans le respect de l'égalité et de la primauté de la loi», a relevé le Souverain.
«Je dirai donc «Oui» à ce projet, car Je suis convaincu que, de par son essence démocratique, il donnera une forte impulsion à la recherche d'une solution définitive pour la juste cause de la marocanité de notre Sahara,
sur la base de notre Initiative d'autonomie.

Ce projet confortera, de surcroît, la position d'avant-garde qu'occupe le Maroc dans son environnement régional, en tant qu'Etat qui se distingue par son parcours démocratique, unificateur et original», a conclu S.M. le Roi. Vendredi 1er juillet restera gravé dans les mémoires de tous les Marocains qui ont voté en faveur de l'adoption de la nouvelle Constitution. Avec un taux de participation qui dépasse largement les 73% et un «oui» historique, la nouvelle Constitution adoptée lors du référendum populaire a tenu toutes ses promesses d'être faite par les Marocains et pour les Marocains. Elle est le fruit de la raison et de la sagesse marocaine, ainsi que du consensus national, ce qui consolidera la stabilité au Royaume et consacrera le Maroc des institutions démocratiques crédibles.
Copyright Groupe le Matin © 2025