Elles arrivent en 2014

Noor 1, première centrale du Plan solaire

D’une capacité de 160 MW, Noor 1 mobilisera un investissement estimé à 7 milliards de DH. Il s’agira de la plus grande centrale CSP à capteurs cylindro-paraboliques au monde.

L’achèvement des travaux de Noor 1 est prévu pour l’été 2015 après une période de construction de vingt-deux mois suivie d’une période de tests maximale de six mois.

30 Juillet 2013 À 15:24

Noor 1. C’est le nom de la première centrale du complexe solaire d’Ouarzazate. Le lancement des travaux de sa réalisation a eu lieu en mai dernier sous la Présidence effective du Souverain. D’une capacité de 160 MW, Noor 1 utilisera la technologie thermosolaire concentrée (CSP) à capteurs cylindro-paraboliques avec 3 heures de stockage thermique à pleine puissance. Son achèvement est prévu pour l’été 2015 après une période de construction de 22 mois suivie d’une période de tests maximale de 6 mois. Le coût de l’investissement est estimé à 7 milliards de DH. Il s’agira de la plus grande centrale CSP à capteurs cylindro-paraboliques jamais construite de par le monde.

Le lancement des travaux de construction fait suite à la signature en novembre 2012 de la documentation contractuelle portant sur la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance de Noor 1, liant Masen (Agence pour l’énergie solaire), les Institutions financières internationales, l’ONEE et la Société de projet dont l’actionnaire majoritaire est Acwa Power International. Ce dernier, pour rappel, mène un consortium qui a été retenu comme adjudicataire pour construire, exploiter et entretenir la centrale selon les normes en vigueur. Il a constitué avec Masen la société de projet Acwa Power Ouarzazate dont l’Agence marocaine détient 25% du capital par l’intermédiaire de sa filiale à part entière Masen Capital. Ainsi, Acwa Power Ouarzazate a confié la construction au groupement espagnol composé des entreprises Acciona, Sener et TSK, dans le cadre d’un contrat EPC (Engineering Procurement Construction). C’est ce groupement qui est aujourd’hui en charge de la réalisation de Noor 1, de la conception détaillée jusqu’à l’achèvement des ouvrages et la connexion au réseau électrique.

Les travaux de mise en place des infrastructures communes nécessaires au développement des centrales ont déjà été initiés par Masen avec ses partenaires. La prise en charge par l’Agence de la réalisation de ces infrastructures communes du site, d’un coût avoisinant le milliard de DH, a pour objectif d’offrir aux développeurs les conditions nécessaires tout en maintenant une cohérence d’ensemble au niveau du complexe Noor et en assurant une gestion optimale les délais, coûts et risques inhérents à leur réalisation. Toujours au niveau d’infrastructures, Noor bénéficiera également d’un accompagnement de l’ONEE qui procédera à la réalisation d’ouvrages de raccordement du futur complexe au réseau électrique national pour un investissement de 557 millions de DH, ainsi qu’à l’approvisionnement du complexe en eau industrielle et potable pour 202 millions de DH. Le complexe industriel solaire d’Ouarzazate prévoit une capacité de 500 MW à l’horizon 2015. Cette capacité sera répartie en différents lots. Pour les prochaines centrales CSP, Noor 2 et 3, d’une capacité de 300 MW, le processus de sélection international des développeurs a été initié en janvier 2013 afin d’être achevé en 2014. La phase PV (panneaux photovoltaïques), Noor 4, de 50 MW, sera quant à elle développée ultérieurement au vu des délais plus courts de réalisation, selon le management de Masen.

Le projet d’Ouarzazate de 500 MW fait lui-même partie de l’ambitieux Plan solaire marocain, lancé en novembre 2009 pour un investissement estimé à 9 milliards de dollars. Il prévoit une capacité de production de 2 000 MW d’ici à 2020 prioritairement pour les besoins de la consommation locale. Pour les autres sites identifiés, Masen a déjà lancé les travaux de qualification de ces sites, notamment toutes les études géotechnique, sismique, topographique, les études d’impact environnemental, la mesure d’irradiation, les ressources hydriques… C’est sur la base des résultats de ces études que seront lancés les autres sites pour rester dans le calendrier fixé. Côté intégration industrielle, il est envisagé de prévoir à l’occasion de chaque projet des modalités d’intégration industrielle locale. S’agissant du premier projet d’Ouarzazate, il est prévu qu’un minimum de 30% du montant de l’investissement du projet soit consacré à l’acquisition de biens, fournitures, travaux et services avec une valeur ajoutée nationale auprès des entreprises marocaines. L’ambition étant de porter ce niveau avec le déploiement du Plan solaire marocain à des seuils de plus en plus importants, et ce, au bénéfice de la production locale et de la création d’emplois.

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