Le MAT se rapproche du titre

Raja - Atletico Mineiro Scènes de liesse à Marrakech après la victoire du Raja

Marrakech n’a jamais vécu pareille liesse depuis juin 2012 et la victoire écrasante du Maroc sur l’Algérie. Après le coup de sifflet, des milliers de personnes, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes se sont déversés dans les rues de la ville scandant des chants à la gloire du Raja. Couvertes du drapeau marocain et des couleurs du Raja, les foules en liesse ont tout simplement rempli la ville de chant et de klaxons. «C’est historique», hurle un supporter qui a fait le déplacement de Casablanca pour suivre ce match.

22 Décembre 2013 À 14:38

Les supporters, dans une ambiance bon enfant, ont sillonné plusieurs artères de la ville ocre pour fêter cette victoire qui restera à jamais gravée dans les annales de football marocain. «Aucun club arabe n’a jamais réalisé pareil exploit. Il n’y a que le Raja qui est capable d'un tel exploit», se réjouit Hamid, fervent supporter des Verts. Chose rarissime, qu’il faut également souligner : le public du Raja applaudissait à chaque fois les supporters de l’Atletico Mineiro quand les deux clans se croisaient. Un geste qui a allégé en quelque sorte les peines du public brésilien qui a quitté le stade en larmes. En dépit des festivités, qui se sont poursuivies tard dans la nuit, aucun débordement ou heurt n’a été signalé.Les forces de l’ordre ont veillé au grain. Et le Raja lui continue de faire rêver les Marocains. Après trois victoires acquises haut la main, tous les espoirs sont désormais permis pour le Raja. 

Iajour: la résurrection

Très discret depuis le début de la saison, Mohcine Iajour, comme par magie, explose en Coupe du monde des clubs. Déjà buteur face à Auckland City lors du premier match, Iajour a été le véritable bourreau de l’Atletico Mineiro en demi-finale en marquant un but et en provoquant un pénalty. Révélé au grand public lors de la Coupe du monde junior 2005 aux Pays-Bas, Iajour a disparu des radars du football marocain pendant plusieurs années en raison de ses choix sportifs qui n’étaient pas toujours bien étudiés. Le joueur, qui a préféré rejoindre une modeste équipe de la deuxième division suisse, sans l’aval du Raja, a transité par la suite par le Sporting Charleroi en Belgique avant d’atterrir au WAC où il a effectué une belle saison 2011-2012 avant de retrouver son club formateur, le Raja, avec qui il remporte le titre du Champion du Maroc et le titre de la Coupe du Trône. Et comme pour se faire pardonner pour ses écarts de jeunesse, Iajour multiplie des prouesses dans cette Coupe du monde des clubs. Face à Mineiro, il a harcelé la défense brésilienne avec ses appels de balles derrière le dos des défenseurs. S’il refait une autre prestation de haute facture, il pourrait probablement conduire le Raja vers un titre. Et certainement, il pourrait être sacré meilleur buteur de la compétition. En somme, il semblerait que le joueur a retrouvé une seconde jeunesse. Et c’est tant mieux pour le Raja qui a retrouvé son fer de lance au bon moment. 

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