YOUSSEF CHAAT
11 Novembre 2025
À 16:06
Ce qui avait débuté comme une frustration post-match à Khémisset, après la défaite de l’
UTS face à la
RCAZ (2-1), s’est mué en un affrontement direct.
Abdelouahed Zamrat, ex-entraîneur du club rbati, avait dénoncé des ingérences extérieures, citant notamment un appel présumé de
Redouane Jiyed aux arbitres lors d’une rencontre contre le
Maghreb de Fès. Des démissions en cascade ont suivi au sein du club touargui : Zamrat, le directeur sportif
Adil Matni, puis le président de la section football,
Abdelmalek Anbari.
Redouane Jiyed n’a pas mâché ses mots. Il a qualifié les déclarations de Zamrat de « très dangereuses » et inacceptables en l’absence de preuves. En s’exprimant directement, il a lancé : « C’est un discours très dangereux, on ne peut pas jeter des accusations et des paroles graves sur le travail accompli par les superviseurs du
système footballistique dans toutes ses catégories sans preuve. C’est impossible, et aucune personne qui se respecte ne peut entendre cela et le laisser passer comme si de rien n’était. »
Poursuivant sur sa lancée, Jiyed a défié ouvertement son accusateur : « Avant de dire quoi que ce soit, je suis prêt à rendre des comptes et prêt à être puni si la véracité d’une seule lettre des propos de Zamrat est prouvée. Le principe fondamental en justice est que la preuve incombe à celui qui allègue. » Il a ajouté : « Mon téléphone existe, et tout le monde sait que je n’ai qu’un seul numéro et un seul téléphone. Je n’ai aucun problème avec cela, et je suis prêt à le remettre après l’ouverture d’une enquête sur l’affaire, et à le soumettre à l’expertise technique auprès de la
police scientifique. Et pas seulement moi, mais moi et tous les arbitres présents lors de ce match. »
Plus tôt dans la journée, le président de la
LNFP,
Abdeslam Belkchour, avait annoncé le dépôt d’une plainte auprès des autorités sécuritaires et judiciaires, afin d’éclaircir ces allégations « extrêmement graves ». M. Belkchour a reconnu la légitimité du malaise exprimé par l’UTS, tout en soulignant l’indépendance requise des arbitres.