, relégué à la sixième place. Une position qui a immédiatement alimenté les débats et enflammé les discussions, particulièrement chez les supporters du PSG et les fans marocains. Et pour cause : le latéral droit sort d’une saison exceptionnelle, marquée par des performances décisives en Ligue des champions, une domination totale en Ligue 1 et des statistiques impressionnantes, 108 occasions créées en jeu ouvert et des buts inscrits en quarts, demi-finales et finale de la C1. Autant d’éléments qui en faisaient un candidat naturel au podium. Mais l’ancien joueur du Real Madrid a dû se contenter d’une place derrière
Préférence pour les joueurs offensifs et concurrence interne
Le Ballon d’Or, malgré son objectif affiché de récompenser le «meilleur joueur» de la saison, reste historiquement tourné vers les profils offensifs. Les attaquants et milieux créateurs, grâce à leurs buts spectaculaires et passes décisives, captent plus facilement l’attention des votants. Achraf Hakimi, lui, représente la modernité du poste de latéral : une défense solide combinée à une contribution offensive exceptionnelle (108 occasions créées, un record pour un défenseur). Mais l’histoire joue contre lui. Depuis la création du trophée, seuls trois défenseurs ont été sacrés Ballon d’Or (Beckenbauer, Sammer et Cannavaro), et jamais un latéral n’a gravi les marches du podium.
À ce biais historique s’ajoute une concurrence interne féroce. La saison 2024-2025 a été marquée par un niveau exceptionnel de performances individuelles, notamment au sein du PSG, vainqueur de la Ligue des champions. Dembélé, Vitinha, Donnarumma et Nuno Mendes figuraient tous dans le top 10. Cette profusion de talents a dilué les votes : chaque joueur a attiré une part des suffrages. Dembélé, en tant que véritable moteur de l’attaque parisienne, a été perçu comme le leader offensif, tandis que Vitinha a brillé par sa régularité au milieu.
Une campagne médiatique timide et des récits marquants privilégiés
En lice pour le Ballon d’Or 2025, Hakimi a également souffert d’un déficit de promotion, tant sur la scène continentale qu’au sein de son propre club. Contrairement à Lamine Yamal, porté par une communication mettant en avant son statut de prodige, ou à Dembélé, présenté comme la «star» du PSG, le Marocain n’a pas bénéficié d’un récit médiatique fort. Des rumeurs circulent même selon lesquelles le PSG aurait demandé à Hakimi de tempérer ses ambitions dans une interview, afin de ne pas voler la vedette à Dembélé.
Par ailleurs, l’absence d’un lobbying actif de la part de la Fédération Royale marocaine de football (FRMF) ou des médias africains, contrairement à ce qui a été fait pour Mohamed Salah, a considérablement réduit sa visibilité. Dans les urnes, même si Hakimi cochait toutes les cases – performances individuelles, impact collectif, fair-play –, les votants semblent avoir privilégié des récits forts et marquants. Yamal a captivé grâce à son incroyable précocité et son potentiel hors norme, tandis que Dembélé a été perçu comme le catalyseur offensif du PSG, particulièrement en finale de C1. Hakimi, pourtant irréprochable, n’a pas eu de moment iconique massivement médiatisé, comme un triplé en finale ou un record spectaculaire. Enfin, la dispersion des votes entre plusieurs joueurs parisiens a, elle aussi, pesé lourd dans la balance et freiné son ascension vers les sommets.