Youssef Moutmaine
21 Janvier 2024
À 21:42
On le disait bien avant la veille de la rencontre : les Léopards sont revanchards, voire plus ! Samedi en conférence de presse d’avant-match, le capitaine Chancel Mbemba avait ouvertement déclaré : "Contre le Maroc, on va partir en guerre. C’est déjà une finale”. Le lendemain, le coéquipier de
Azzedine Ounahi et d’
Amine Harite à l’Olympique de Marseille a failli provoquer une baston générale, en répondant de manière violente aux paroles de
Walid Regragui en fin de rencontre.
Juste après le coup de sifflet final, le coach national a investi la pelouse et a croisé Mbemba. Les deux hommes auraient échangé à propos d’un probable penalty en faveur des Lions de l’Atlas et le joueur congolais faisait signe de la main pour faire allusion à la
VAR.
Bounou retient En-Nesyri au dernier moment
Quelques secondes plus tard, le ton est rapidement monté. Les Lions ont rejoint leur coach de même que les Léopards, qui ont accouru pour soutenir leur capitaine, croyant qu’il était agressé par Walid Regragui. Plusieurs accrochages ont ensuite eu lieu, mais l’intervention de Romain Saïss et de Sébastien Desabre a quelque peu calmé les ardeurs. Chancel Mbemba a été conduit au couloir menant vers les vestiaires. Juste après son entrée,
Youssef En-Nesyri, fou furieux et visiblement remonté contre Mbemba pour avoir manqué de respect à Regragui, accourait pour en découdre avec le Marseillais. En-Nesyri était à deux doigts d’asséner un coup de poing au capitaine Congolais, mais Yassine Bounou a réussi à le retenir au dernier moment, le renversant par terre. D’autres joueurs ont couru vers les vestiaires à la poursuite de Mbemba, mais le président de la Fédération Royale Marocaine de Football, Fouzi Lakjaâ, a rejoint le groupe pour éviter la bagarre générale.
Regragui fait son "Mea Culpa”, les journalistes également ciblés
Lorsque la tension a baissé d’un cran et que chaque équipe a regagné son vestiaire, Walid Regragui est réapparu plus calme, à partir de 17h (heure locale) en conférence de presse. Le technicien marocain a expliqué qu’il n’avait pas apprécié que Chancel Mbemba lui ait serré la main sans le regarder, avant de regretter les tristes scènes de la fin de match. « J’ai beaucoup de respect pour Mbemba. C’est peut être l’adrénaline qui l’a fait agir comme ça. Je regrette car on n’a pas donné une belle image, ni nous, ni la RDC» a confié Walid dimanche. La tension n’était pas que sur la pelouse, au stade Laurent Pokou à San Pedro, puisque quelques accrochages ont également été enregistrés en tribune médias. Un confrère a été visé par un jet de bouteille, avant d’esquiver un coup de poing de la part d’un journaliste congolais. La célébration des Congolais sur le but égalisateur, qu’ils soient supporters ou journalistes, en disait long sur leur état d’esprit avant la rencontre.