Amine Raad
31 Décembre 2025
À 11:00
Alors que toute la sphère footballistique nationale et continentale s’attendait à un remake du
match Maroc-Bénin de la
CAN 2019 en huitième de finale de la version 2025 du tournoi continental, c’est finalement la
Tanzanie qui a créé la surprise en tenant en échec la Tunisie (1-1) lors de la troisième et dernière journée du groupe C, se hissant au second tour en tant que meilleure troisième des poules C, D et E. Un exploit historique pour cette nation d’Afrique de l’Est, qui se qualifie pour la première fois pour un second tour de la
CAN.
Certes, la
Tanzanie est une équipe modeste, mais résiliente, qui compense son manque de talent individuel par un collectif solidaire. Les
Taifa Stars jouent sans pression, en bloc bas défensif, et excellent dans les contres et les transitions rapides. Ils ont montré une grande détermination en arrachant des nuls face à des équipes plus fortes, à l’image de la
Tunisie. Cette équipe compte également de très bons éléments, à l’instar de son milieu de terrain
Feisal Salum, doté d’une excellente vision du jeu et d’une grande précision dans les passes. Le capitaine de l’équipe,
Mbwana Samatta, se montre redoutable dans la finition. L’un des joueurs à surveiller pour les
Lions de l’Atlas est l’attaquant des Taifa Stars,
Simon Msuva, qui a déjà évolué au Maroc au sein du Difaâ d’El Jadida et du Wydad de Casablanca, et qui peut se montrer dangereux face aux cages adverses.
Miguel Gamondi, le plus grand atout des Taifa Stars
Au-delà des qualités collectives et individuelles de la sélection tanzanienne, son entraîneur
Miguel Gamondi constitue son principal atout. En effet, le technicien argentin a déjà entraîné au
Maroc (Hassania d’Agadir, Wydad de Casablanca en tant qu’adjoint), ce qui lui confère une excellente compréhension du football marocain, des joueurs, du style de jeu local (technique, physique, organisé), ainsi que de l’environnement (stades, public, pression liée au statut de pays hôte). Un avantage qui pourrait l’aider à anticiper le jeu du Maroc : connaissance des forces, notamment les talents individuels et la profondeur de jeu des
Lions de l’Atlas, mais aussi des faiblesses potentielles, comme la frustration face à un bloc bas.
Nommé tardivement à la tête de la sélection tanzanienne, Gamondi a su imposer une mentalité combative, modifier l’approche « outsider » de ses joueurs et obtenir des résultats solides contre l’Ouganda et la Tunisie, malgré une préparation limitée.