CAN 2025 : Rabat ouvre le bal d’une Afrique unie sous les lumières du Stade Moulay Abdellah
Le 21 décembre 2025, Rabat s’est hissée au rang de capitale du football africain. Sous les projecteurs du Stade Prince Moulay Abdellah, entièrement reconstruit en un temps record, la cérémonie d’ouverture de la 35ᵉ Coupe d’Afrique des Nations a offert au continent un moment rare, suspendu entre émotion, création artistique et ferveur collective. Bien avant le premier coup de sifflet de la compétition, le Maroc avait déjà remporté un pari essentiel : rassembler l’Afrique autour d’un même récit, fait de fierté, de diversité et d’espérance.
Ph. Saouri
S.Ba.
21 Décembre 2025
À 20:39
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La cérémonie s’est ouverte par un compte à rebours solennel, prélude à un poème visuel porté par un faisceau de lumière. De cette clarté surgit la silhouette du Keeper of the Light, figure intemporelle et symbolique, gardien des traditions et passeur de mémoire. Tenant une lanterne rayonnante, il entame un voyage à travers les paysages du Royaume, du désert aux côtes, des montagnes aux cités, guidant le regard et l’imaginaire des spectateurs.
Au fil de son périple à travers les six villes hôtes, la lumière se déploie en hexagones lumineux, tissant un réseau visuel reliant les territoires et incarnant l’unité du pays. Ce fil conducteur éclaire le sens profond de la cérémonie : célébrer l’identité, la résilience et la vitalité du football africain, dans un écrin façonné par l’héritage marocain et nourri par l’énergie créative du continent.
Colorée, fluide et symboliquement raffinée, la cérémonie a dessiné le portrait d’un Maroc pluriel, profondément africain dans son essence. Les sonorités amazighes ont ouvert le bal, bientôt rejointes par des rythmes et des chants reflétant le pluralisme linguistique et culturel du Royaume. Ce voyage musical a traversé les régions et les époques, racontant un pays millénaire, solidement ancré dans son histoire et résolument tourné vers l’avenir. Chaque tableau a rendu hommage à une facette de l’identité marocaine, tout en embrassant la richesse civilisationnelle du continent. La scène s’est muée en pont symbolique, reliant le nord et le sud, l’est et l’ouest de l’Afrique, dans un même souffle artistique.