Abderrahman Ichi
20 Février 2024
À 16:41
Le
Raja Casablanca ne décolère pas. Deux jours après avoir concédé le nul face à l’
Union Touarga (0-0) et demandé le report de son match face au Hassania prévu mardi, le club casablancais a décidé d’attaquer frontalement la
Ligue nationale de football professionnel, sur plusieurs fronts.
«La sonnette d’alarme tirée par la situation honteuse de l’
arbitrage (...) n’est en réalité qu’une partie des nombreuses sonnettes (d’alarme) qui versent toutes dans le sens du manque d’égalité des chances», peut-on lire d’emblée dans le communiqué publié par le Raja, lundi. On comprend d’emblée que les Verts dans leur discours ne comptent pas y aller de main morte. Le
Raja déplore le fait que le club «assume la pression des matchs internationaux des autres clubs», étant donné que «d’après les chiffres et les statistiques, le Raja est le club qui a eu le moins de temps de repos cette saison».
L’
arbitrage n’est évidemment pas épargné, puisque le Raja, tout en se défendant de verser dans le «complotisme», se plaint des désignations d’arbitres dont le club s'était plaint par le passé. Même les horaires des matchs y passent. «Étonnamment, le Raja est le club jouant le moins en nocturne. L’horaire de 16 heures est spécifiquement attribué au Raja, à domicile comme à l’extérieur.»
Le report des matchs des concurrents, principal sujet de discorde
Alors que le championnat entame un dernier tiers qui s’avère décisif, les équipes engagées dans les joutes africaines sont appelées à faire plus de déplacements sur le continent. Mais pour le Raja, «un engagement a été pris pour qu’il n’y ait aucun report, tant que les équipes engagées dans les compétitions continentales n’auront pas atteint les quarts de finale. Bizarrement, les reports sont revenus et la compétition loyale en pâtit (...) le Raja est sollicité pour faire des sacrifices, pour l’image du football national. Une image incluse dans toute justification, au service de certains.»
Le Raja s’interroge également sur les sanctions prononcées par les commissions disciplinaires. «Un responsable du Wydad a explosé en attaquant tout le monde, proférant des accusations graves et il n’a bizarrement pas écopé du moindre jour de suspension (...), l’AS FAR a vu sa sanction de 6 matchs sans public revue à un seul match, sans que l’on sanctionne la source de la première décision, ni que l’on questionne la décision d’appel.» Le club triple-champion d’Afrique n’a pas indiqué la suite qu’il entend donner à toutes ces allégations, aussi sérieuses et diverses soient-elles. Le Raja va même jusqu’à demander à ses fans de «trouver des réponses à ces questions» et indique vouloir éviter de «tomber dans la théorie du complot».
Botola : Belagchour répond à propos de la programmation
Intervenu sur les ondes de nos confrères de «Radio Mars», le président de la LNFP, Abdeslam Belagchour, a étayé les contraintes qui président à l’établissement du calendrier de la Botola Pro inwi D1. «Notre deadline pour la fin de la saison est le 30 juin prochain, a indiqué le patron du championnat national. D’ici là, nous avons 17 semaines, desquelles on va soustraire les trêves internationales, les participations africaines et éventuellement la Coupe du Trône.» Belagchour indique que jusqu’à lundi encore, le périple du WAC et de la RSB, qui prennent un vol spécial ensemble pour se rendre en Afrique australe, «n’était pas clair dans sa totalité». En réalité, les problèmes de calendrier ne sont pas le fruit d’un présent «d’exception», mais plutôt d’un manque flagrant de planification à moyen terme. Déjà marquée par la polémique, la saison 2023-2024 de la Botola Pro inwi D1 risque d’être de plus en plus envenimée.