Amine El Amri
13 Octobre 2024
À 16:20
Après cinq journées seulement de championnat, la
Botola Pro D1 a déjà perdu 3 entraîneurs, congédiés par leurs clubs. Le Raja, le Difaâ et désormais le
Moghreb de Tétouan ne termineront pas la saison avec le même technicien sur leurs bancs de touche respectifs. Nommé à la mi-août dernier pour diriger la formation tétouanaise, le Croate
Dalibor Starcevic n’est plus l’entraîneur du MAT. Le club a annoncé que la séparation s’est faite «d'un commun accord», tout en remerciant le technicien pour le travail fourni.
Un nouvel épisode de la gestion calamiteuse et de l’absence de toute vision future, sans parler d’un projet sportif inexistant. Ce serait une erreur de tout mettre sur le dos de l’équipe qui dirige actuellement le MAT. Après tout, il y a tout juste 10 ans, les «Matadores» s’apprêtaient à représenter le Maroc à la Coupe du monde des clubs, après avoir conquis un deuxième titre de Botola en 3 ans. Force est de constater, en revanche, que rien ne laisse présager un futur meilleur pour le club rojiblanco.
Les problèmes du MAT ne s’arrêtent pas à l’encadrement technique ou à l’erreur de casting qui a amené Starcevic et son adjoint dans le nord du Maroc. Le vide institutionnel qui a marqué la deuxième moitié de la saison passée et le départ de Abdellatif Jrindou, devant l’impossibilité de voir au-delà de quelques semaines, ont également contribué à la situation actuelle du MAT.
Le club s’entraîne dans des conditions lamentables sur gazon synthétique et dispute ses matchs sur du gazon naturel à Saniet R’mel. Rien que cette situation devrait être la priorité absolue, mais les dirigeants ont jugé qu'il valait mieux de se séparer de l’entraîneur. Le futur nous dira si le Croate et son assistant vont saisir les institutions pour litige. Placé à l’avant-dernière place avec 3 matchs nuls et 2 défaites, le MAT va devoir réussir un nouveau départ avec un nouvel entraîneur. À moins que les dirigeants aient d’autres priorités pour le club.