Amine El Amri
21 Novembre 2024
À 16:58
Cinq ans après avoir pris part au lancement du premier tournoi professionnel de basketball en Afrique, le Maroc s’apprête à franchir un nouveau palier, en accueillant la Conférence Kalahari, marquant le coup d’envoi de la cinquième saison de la Basketball Africa League. Fruit de la collaboration entre la NBA et la FIBA, la BAL n’a cessé de prendre des galons au fil des éditions. L’arrivée de la compétition sur les terres du Royaume, avec l’organisation de la première partie de la phase de groupes au Complexe Moulay Abdellah (5-13 avril 2025), représente une opportunité pour l’ensemble des parties prenantes.
Pour la deuxième édition consécutive, le Fath Union Sports représente le Maroc dans la compétition. Les Fussistes affrontent trois autres formations à deux reprises, lors de la Conférence Kalahari. L’objectif est de terminer parmi les deux premiers du groupe et se hisser ainsi vers la phase finale, organisée à Pretoria (6-14 juin). La Conférence Sahara est prévue à Dakar du 26 avril au 4 mai. Tandis que la Conférence Nil est organisée à Kigali, du 17 au 25 mai.
Un tournoi continental et un chapelet d’événements en parallèle
Depuis plusieurs mois, les responsables de la BAL ont visité à maintes reprises le Royaume, où ils ont été reçus par les responsables de la FRMBB et des autorités, afin de peaufiner tous les détails concernant l’organisation sur le parquet de la salle couverte du Complexe Moulay Abdellah, ainsi que de faire le point concernant d’autres infrastructures (offre hôtelière, aéroport, espaces de conférence...). En effet, la BAL organise en parallèle avec le tournoi, toute une batterie d’événements, avec comme objectif commun de contribuer à l’épanouissement et au développement de la jeunesse africaine. «Nous sommes très enthousiastes à l’idée d’amener la compétition à Rabat pour la première fois, a indiqué le président de la BAL, Amadou Gallo Fall, au "Matin”. Le feedback est très positif et nous comptons sur cette première à Rabat pour continuer à faire grandir la BAL.»
En plus du volet sportif, la BAL apporte dans ses bagages une multitude d’événements en parallèle, comme «BAL4Her», le Sommet de l’innovation, les formations pour les entraîneurs... «la BAL est également une plateforme pour promouvoir tous les aspects positifs et le potentiel qui existe en Afrique. C’est pour cela qu’aller au Maroc nous permet d’avoir le même impact et continuer à créer l’intérêt autour de la Ligue. La BAL est une vitrine pour l’Afrique.»
Pour Will Mbiakop, auteur du livre «Économie du sport en Afrique» et directeur exécutif de l’Institut de la créativité et du sport africain (ASCI), «la BAL propose des opportunités économiques pour les acteurs de l’écosystème. Ceci aidera à se rapprocher de l’idéal Road-to-5 où le sport contribuera à 5% du PIB africain». Actuellement, l’économie du sport en Afrique «ne représente que 0,5% du PIB continental», ajoute notre interlocuteur.
Créée en 2019 à la faveur du partenariat entre la NBA et la FIBA, la Basketball Africa League a atteint, en 2024, les fans de basketball dans 214 pays et territoires. Un record d’affluence a été atteint avec un total dépassant les 120.000 spectateurs présents lors des rencontres. En outre, la BAL a généré 1,2 milliard d’impressions à travers les réseaux sociaux de la Ligue et de la NBA, qui lui fait écho. Le format final et la composition des différentes conférences seront annoncés ultérieurement.