LE MATIN
03 Juillet 2025
À 12:30
Le
Royaume du Maroc, qui s’apprête à accueillir des
compétitions sportives de grande envergure, est un pays qui a intégré le
football au cœur de ses politiques publiques, engageant des investissements colossaux dans ses infrastructures, témoigne le quotidien sportif français
"L'Équipe”.
"Derrière la résilience de l'équipe de
Hakim Ziyech et
Achraf Hakimi au Qatar, à l'hiver 2022, qui avait subjugué le monde entier, se cache une autre réalité, celle d'un pays qui a intégré le
football au cœur de ses
politiques publiques”, écrit le média spécialisé dans un article sous le titre "Avant la
Coupe du monde 2030, le
Maroc met les grands moyens pour développer ses infrastructures”.
Dans un long reportage à "la découverte des fondations de ce Royaume footballistique en plein essor”, le quotidien fait l’éloge notamment, illustrations photographiques à l’appui, du
Complexe Mohammed VI de football à Salé, inauguré par
Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2019.
S'étendant sur 35 hectares en bordure de l'immense forêt de la Maâmora, le complexe a coûté près de 60 millions d'euros, et il aurait été rentabilisé en six ans, rapporte le journal en citant le président de la
Fédération royale marocaine de football (FRMF),
Fouzi Lekjaa.
"La mise en place (du complexe) a permis d'avoir sur place les vingt-cinq
équipes nationales, jusqu'à celles du futsal et du beach soccer. Cela réduit les charges d'hébergement comme de transport”, a expliqué M.Lekjaa cité par le journal.
Classes de l'
académie d'arbitrage, séminaires des cadres de la fédération, réunions de la
CAF ou même la cérémonie du
Ballon d'Or africain: le Centre, géré comme une société anonyme, accueille sans arrêt des événements et des publics variés, fait observer l’auteur de l’article, notant que des départements de la
FIFA y prendront bientôt leurs quartiers, pas loin du
musée du football.
Le Complexe abrite aussi onze terrains, cinq
hôtels aux chambres spacieuses, une mosquée qui côtoie une piscine olympique et un
centre médical dernier cri, a-t-il relaté.
Pour son reportage, "L'Équipe” s’est rendu également au
stade Ibn Batouta de Tanger, qui fait l’objet de travaux gigantesques de rénovation en prévision des prochaines échéances.
Inauguré pour la première fois en 2011 avec une capacité d’accueil de plus de 45.000 places autour d'une piste d'athlétisme, le stade Ibn Batouta a subi une première rénovation en 2019 mais, la future Coupe du monde oblige, l’enceinte passera dans une autre dimension, avec 62.544 places pour les grandes compétitions, l'installation de loges confortables..., conformément aux
standards FIFA, écrit l’auteur de l’article.
Les 1.200 ouvriers du chantier ont installé, entre autres tâches herculéennes, une charpente métallique de 55.000 m2, ce qui en ferait la deuxième plus grande au monde après le Maracana, relève-t-il, notant que le Royaume a investi plus de 340 millions d'euros pour lifter le stade.
"Avec ses rangées de sièges bleu océan et blanc cassé, le stade de Tanger verse dans des tons calmes”, poursuit le quotidien, faisant état d'"immenses couloirs qui enlacent la pelouse et mènent sur près de 142 loges, certaines vastes comme des continents, d'autres, les plus haut perchées, offrant une vue sur la Méditerranée”.
En attendant la
Coupe du monde 2030, le
Maroc va connaître deux répétitions grandeur nature: la
CAN féminine (5-26 juillet), qui débute samedi, et la compétition masculine (21 décembre - 18 janvier). Ces dernières années, le Royaume a investi dans des proportions considérables, conclut le quotidien spécialisé.