Amine Raad
20 Octobre 2025
À 02:00
Trois ans après l’exploit des
Lions de l’Atlas au
Mondial 2022 au Qatar, le
Maroc a de nouveau marqué l’histoire du football africain et arabe. Opposés à une Argentine septuple championne du monde dans cette catégorie, les Lionceaux ont livré une prestation magistrale. Dès les premières minutes, ils ont pris les commandes du jeu, imposant une pression haute et collective qui a étouffé les relances argentines.
Alignés en 4-3-3, avec une ligne d’attaque fluide portée par
Zabiri en meneur, soutenu par
Maamma et
Essadak, les Marocains ont multiplié les assauts sur les ailes, exploitant les espaces laissés par une défense Albiceleste déstabilisée. L’élan offensif des Lionceaux a porté ses fruits à la 12e minute. Sur un coup franc excentré à environ 20 mètres, Yassir Zabiri a libéré un tir enroulé d’anthologie, imparable pour le gardien argentin Santino Barbi. La trajectoire parfaite, en feuille morte, a surpris toute la défense adverse et fait trembler les filets. L’Argentine a tenté de réagir dans la foulée, avec une première alerte à la 18e minute : une frappe lointaine de Gianluca Prestianni a frôlé le poteau d’
Ibrahim Gomis. Mais les Sud-Américains, privés de leur capitaine blessé, peinaient à trouver des espaces face à un milieu marocain impitoyable, où Houssam Essadak dictait le tempo. Quelques minutes après l’ouverture du score,
Zabiri, encore lui, a doublé la mise sur une action collective d’école.
Maamma, intenable sur le flanc droit, a mystifié un défenseur argentin d’un crochet foudroyant avant de centrer au second poteau. Zabiri, d’une volée instinctive, a ajusté Brey d’un plat du pied clinique.
Une gestion irréprochable de la fin de match
En seconde période, la gestion défensive du
Maroc a été exemplaire, incarnant la philosophie de l’entraîneur
Mohamed Ouahbi, axée sur la «confiance et le calme». Les Lionceaux se sont repliés en un bloc bas et compact, avec une ligne arrière dirigée par Saad El Haddad (entré en jeu en seconde période) et Ali Maamar, qui a multiplié les interventions décisives. Houssam Essadak, averti en première mi-temps pour une faute tactique, s’est montré irréprochable après la pause, remportant 85% de ses duels aériens et interceptant plusieurs ballons dans les 30 derniers mètres. Cette discipline a frustré l’Argentine, qui, malgré sept tirs cadrés en seconde période, n’a jamais réussi à percer le mur marocain. Le Maroc a également géré le chronomètre avec une intelligence remarquable, alternant phases de possession stérile et pertes de temps discrètes.
Dès la 55e minute, Ouahbi a effectué plusieurs changements pour densifier l’entrejeu et casser le rythme argentin. Ces ajustements ont permis aux Lionceaux de conserver le ballon dans les pieds de leurs milieux récupérateurs lors des 15 dernières minutes, avec un taux de passes réussies avoisinant les 80% dans leur propre camp. Ce triomphe, fruit d’une préparation méticuleuse et d’une cohésion sans faille, consacre une génération dorée et place le Maroc parmi les grandes nations du football mondial.