Amine Raad
27 Septembre 2025
À 19:50
Après plusieurs mois de préparation minutieuse, ponctués par un ultime stage au Chili, l’heure de vérité a enfin sonné pour les protégés de
Mohamed Ouahbi. Dimanche soir, à 21 h, ils entameront leur aventure mondiale par un duel très relevé face à la redoutable équipe espagnole. L’Estadio Nacional Julio Martínez Prádanos de Santiago sera le théâtre d’une rencontre électrique, où chaque geste et chaque duel pourraient peser lourd dans la balance. Les
Lionceaux de l’Atlas nourrissent l’ambition de créer la surprise dès ce match inaugural du groupe C. Cette participation marque leur quatrième présence dans un
Mondial U20, la meilleure performance remontant à 2005 avec une honorable quatrième place.
Pour ce tournoi, le sélectionneur a retenu un groupe de 21 joueurs, habile mélange de talents locaux et de jeunes expatriés, façonné lors de la
CAN U20 disputée en Égypte en mai 2025 et lors de matchs amicaux face aux États-Unis et à l’Égypte. Parmi les pièces maîtresses de l’équipe figurent l’attaquant Mohammed Hamony (19 ans, FC Girona B), redoutable buteur, et le meneur de jeu Yassine Khalifi (20 ans, RSC Charleroi), véritable chef d’orchestre au milieu de terrain. En défense, Hamza Koutoune (19 ans, FC Annecy) et Ismaël Baouf (19 ans, SC Cambuur Leeuwarden) apportent solidité et rigueur, tandis que le gardien Yanis Benchaouch (19 ans, AS Monaco B) incarne la sérénité dans les cages.
Conscient de la supériorité technique de la Roja, Mohamed Ouahbi pourrait opter pour un schéma tactique prudent, avec un bloc défensif compact et des contres rapides. Dans ce contexte, les duels au milieu de terrain et l’efficacité offensive seront déterminants. Le Maroc s’appuiera sur l’expérience et la créativité de ses joueurs évoluant en Europe pour tenter de déstabiliser une Espagne au collectif redoutable.
L’Espagne : une armada technique déterminée à retrouver les sommets
Sous la houlette de Paco Gallardo, la Roja U20 effectue son grand retour sur la scène mondiale après une longue absence depuis 2013. Son palmarès reste prestigieux, avec un titre de champion du monde décroché en 1999 et deux finales disputées en 1985 et 2003. L’effectif espagnol, composé de joueurs nés entre 2005 et 2007 (âge moyen : 19,7 ans), illustre la richesse du vivier ibérique. Les clubs madrilènes dominent la sélection avec sept représentants du Real Madrid (Castilla et première équipe), suivis par l’Atlético (deux), le FC Barcelone (un) et d’autres clubs renommés tels que Villarreal, Valence ou encore l’Udinese. Cette concentration témoigne de la qualité exceptionnelle des centres de formation espagnols.
La liste concoctée par Gallardo se distingue par une profondeur d’effectif impressionnante, où les remplaçants sont capables de rivaliser avec les titulaires. La Roja a peaufiné sa préparation lors d’un stage intensif en Espagne, ponctué de rencontres amicales face à des sélections locales, afin de renforcer la cohésion et la fluidité de son jeu. Fidèle à son ADN footballistique, l’Espagne U20 mise sur une possession élevée du ballon (65 à 70% visés), des combinaisons courtes et un pressing haut et constant. Ce style collectif, fait de discipline tactique et de mouvement permanent, est sublimé par des individualités prometteuses déjà habituées aux exigences du haut niveau.
Pour les Lionceaux, l’enjeu sera de contenir la créativité des meneurs espagnols, tels que Pitarch et Bravo, en cherchant à contrer rapidement pour espérer décrocher un nul héroïque, à l’image 0-0 obtenu en 2022. Un résultat positif dès ce premier rendez-vous pourrait ouvrir la voie à une qualification historique dans ce redoutable «groupe de la mort», avant les chocs face au Mexique et au Brésil. Avec un mental d’acier et une farouche envie de marquer l’histoire, les Lionceaux de l’Atlas ont les armes pour défier l’impressionnante armada espagnole et faire vibrer tout un pays.