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Salon du cheval : Entretien avec le directeur général de la SOREC

Partenaire stratégique du Salon du cheval à El Jadida depuis ses débuts, la SOREC a organisé plusieurs activités lors de la 14e édition du Salon pour promouvoir la filière équine au Maroc. Parmi ces activités, le nouveau beau livre qu’elle a édité en collaboration avec l’écrivain Fouad Laroui, qui s’intitule «Des chevaux et des hommes, l’art de la tbourida au Maroc». Dans un entretien accordé au «Matin», le directeur général de la SOREC, Omar Skalli, est revenu sur l’importance de ce genre d’ouvrages dans la mise en valeur du cheval au Maroc. Skalli a également souligné l’importance du développement durable dans la stratégie à long terme de la SOREC.

Omar Skalli, directeur général de la SOREC.Ph. Sradni

22 Octobre 2023 À 10:40

Le Matin : La SOREC a réalisé un beau livre, sous la plume de Fouad Laroui, intitulé «Des chevaux et des hommes, l’art de la Tbourida». Quelle est l’importance de ce genre d’ouvrages pour la SOREC ? Y aura-t-il des projets similaires dans le futur ?

Omar Skalli : Éditer des livres fait aussi partie des actions que nous menons au sein de la SOREC, parce que c’est un bon moyen de transmettre, de parler d’une manière différente avec le public. Les livres sont également importants, car cela nous permet de léguer cet héritage à nos enfants, afin de parler d’une autre manière de ce patrimoine qu’est le cheval, au sens large du terme.



Ce n’est pas le premier livre que nous avons édité, mais il fait partie de ceux qu’on a réalisés avec les éditions «Langage du Sud». Le premier ouvrage, qui s’intitulait «Le cheval, trésor du Royaume», parlait d’une manière générale de la filière équine au Maroc, à savoir les courses, les disciplines en relation avec les chevaux, comme la tbourida, mais aussi l’artisanat autour du cheval. À la suite de l’inscription de la tbourida auprès de l’Unesco en tant que patrimoine culturel immatériel de l’humanité, nous avons décidé de consacrer ce nouvel ouvrage et celui qui va suivre à l’art de la tbourida.

Pour le livre «Des chevaux et des hommes, l’art de la tbourida au Maroc», nous nous sommes mis d’accord avec l’éditeur, «Langage du Sud», pour ne pas rester dans ce qui se fait habituellement, car il y a un effet visuel incroyable autour de la tbourida, avec beaucoup de beaux livres contenant de belles photos, mais avec des textes peu expressifs. C’est pour cette raison que nous avons décidé avec l’éditeur d’aller vers un auteur marocain capable de transmettre poétiquement l’émotion, la spiritualité, l’histoire et la sociologie autour de la tbourida. Et qui mieux que Fouad Laroui peut réaliser cela.



D’ailleurs, nous avons été heureux qu’il accepte de collaborer avec «Langage du Sud» et aujourd’hui le résultat est là, avec un livre contenant de très beaux textes. Outre la plume de Fouad Laroui, le livre compte une partie historique importante qui comporte des feuillets, des dossiers réalisés par un anthropologue, afin de jeter la lumière sur l’histoire de la tbourida dans le but de sauvegarder ce

patrimoine.

Le thème du Salon cette année s’articule autour du développement durable et la protection de l’environnement. Quelles sont les initiatives prises par la SOREC pour contribuer au développement durable dans la filière équine au Maroc ?

Le développement durable fait partie de l’ADN de la SOREC, car nous avons été créés pour aider au développement de la filière équine. Encore plus aujourd’hui avec la nouvelle stratégie portée par le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, qui s’appelle «Génération Green». Au cœur de cette stratégie, l’élément humain est au centre des préoccupations à travers la pérennisation et la durabilité du développement autour des différentes filières liées au cheval. Donc nous avons mis en place une stratégie spécifique, qui prend en considération l’élément humain, notamment avec la signature de contrats-programmes, dans le but d’ancrer le développement durable au sein de cette filière. Bien entendu, lorsqu’on parle de «Génération Green», c’est aussi le moyen d’aider les classes moyennes dans les milieux ruraux à travers le développement durable.

La SOREC est un partenaire de la première heure du Salon du cheval, quelles sont vos ambitions pour renforcer et prolonger ce partenariat sur le long terme ?

En tant qu’entreprise publique dont la mission principale est le développement de la filière équine au Maroc, nous avons été présents au Salon dès les premières heures, en compagnie du ministère de l’Agriculture, en tant que partenaire stratégique important du Salon du cheval. Notre contribution au Salon n’est pas que financière, mais elle est aussi humaine à travers la mise à disposition de ressources humaines, de notre expérience dans l’organisation des finales de concours ici au Salon, ce qui est l’apogée de la saison de la filière. En tant que membre de l’organisation du Salon, j’apporte, en compagnie des autres acteurs du secteur, de la réflexion, sous la direction de notre président, Cherif Moulay Abdellah Alaoui. L’objectif est de permettre au grand public de découvrir cette filière. C’est pour cette raison que le rôle de la SOREC est central et complémentaire des autres acteurs du secteur, à l’instar de la Fédération Royale marocaine des sport équestres, la Police et la Gendarmerie Royale. Ensemble, nous sommes acteurs et partenaires de cet événement incontournable dans le paysage marocain.
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