Les membres de la Fédération nationale de l'industrie hôtelière (FNIH) , avec à leur tête le président Abderrahim Oumani, après la réunion du Conseil d'administration tenue à Oujda samedi 19 avril, se sont rendus dimanche à Saïdia pour visiter la station Mediterrania-Saïdia que le groupe espagnol Fadesa a aménagée.
LE MATIN
24 Avril 2008
À 13:09
Ils se sont rendus compte de visu de cette impressionnante réalisation qui a respecté à coup sûr les délais. Ils ont en quelque sorte donné leur aval et prodigué leurs encouragements à ce projet pharaonique et se sont entretenu du suivi avec les responsables sur place. A quelques encablure de la frontière algérienne, soit 100 mètres à peine, à mi-chemin pratiquement entre Oujda et Nador, la ville de Saïdia a offert à la délégation de la FNIH, venue la visiter dimanche dernier, un spectacle impressionnant de réalisations et d'innovations immobilières. La « Perle bleue », connue pour son site merveilleux est aujourd'hui un chantier ouvert : ses hôtels, ses appartements, ses villas, ses maisons, implantés sur une plage de sable fin, représentent aujourd'hui un véritable projet touristique. L'entreprise immobilière et touristique espagnole Fadesa s'y est implantée pour y édifier l'un des complexes les plus modernes et les plus prisés.
Des mois et des mois de travaux, consistant en des creusements, des opérations d'assainissement et de renforcement du sol, des constructions de longues et larges dalles sur un sol friable qu'il a fallu consolider avec des coulées de béton armé, des ruelles et des allées, des piliers et des colonnes, enfin tout ce qui s'apparente à l'édification d'un grand complexe touristique moderne, à quelques kilomètres de la baie de Cap de l'Eau, elle-même en pleine ébullition. Ce sont 3000 villas et appartements haut standing qui ont été construits sur un terrain sensible où les ingénieurs et les architectes ont fait preuve de prouesses et d'imagination, mais surtout mis en œuvre des techniques éprouvées dans les grandes réalisations de ce genre. L'opération d'assainissement, ultime après tous les autres travaux, a été menée avec beaucoup de justesse. A peine installée la couche de béton sur le sol, il a fallu la renforcer immédiatement pour qu'elle sèche et prenne corps avant que la pluie ne vienne la transfigurer et la diluer.
Sortie de terre à coup de pioche et de bulldozer, elle est constituée d'un grand chantier d'appartements et de villas, bénéficiant d'une vingtaine de kilomètres de plage et d'un taux de fréquentation assidu de touristes, nationaux, internationaux et de MRE en été : soit plus de 500.000 visiteurs, alors que la ville ne compte que 25 à 30.000 habitants. Lorsqu'en 2003 le groupe Fadesa gagne l'appel d'offres que le gouvernement marocain avait lancé dans le cadre du projet Plan Azur, il ne s'attendait pas à engager d'aussi gigantesques travaux ni, non plus, à l'engouement que la station connaît. L'aménageur espagnol qui, entre-temps, a cédé 50% de ses parts du projet à Addoha, avait mobilisé une enveloppe de près de 120 millions d'euros (soit 12 milliards de dirhams) avec l'objectif d'y construire quelque 18.000 lits sur un site appelé Mediterrania-Saïdia.
Il générera quelque 30.000 emplois dont près de 9000 directs. La ville de Saïdia vivait dans une sérénité à peine secouée par les vagues de la Méditerranée, emmitouflée dans son orgueil de « Perle bleue ». Fondée en 1548, elle connut une histoire linéaire, sans histoire ni tourmente, enfouie dans ce creux frontalier, donnant cependant naissance à la pointe septentrionale de ce qui s'appelle la longue ligne de démarcation Port Say, point de départ de Oued Kiss qui se prolonge côté est tout au long du territoire du Maroc jusqu'à Tindouf. En 1881, dans sa grande tournée dans l'Oriental, le Sultan Moulay Hassan 1er y construisit une citadelle et deux mosquées. Après la pénétration du Maroc par les troupes françaises à partir de l'Algérie, Saïdia est demeurée une station balnéaire, vouée à accueillir pendant des années les rares familles de l'Oriental et peu de touristes étrangers.
Sa vocation a changé depuis maintenant une dizaine d'années, parce que le tourisme en a fait une station chaque jour, chaque année plus prisée. Et le projet de création d'une station inscrite dans le Plan Azur a transfiguré le visage de la ville. Car l'ancienne ville, recluse dans un isolement splendide, qui se contentait d'abriter des colonies de vacances, quelques commerces actifs en été, des maisons cloisonnées de privilégiés de Berkane, d'Oujda et de Nador est également devenue un chantier, interpellée fortement par la station Fadesa, pressée de suivre le même mouvement de modernisation. Les gens rencontrés estiment, non sans joie, que si d'aventure un jour la frontière maroco-algérienne venait à s'ouvrir, ce seront près de 1 million d'Algériens qui la franchiront allégrement, dont une partie se ruera sur Saïdia.
Etendu sur une superficie de plus de 700 ha sur le front de mer, avec une bande littorale de 6,5 km, le complexe de Fadesa, où quelques vedettes comme Zidane et Beckham ont déjà pris possession de leur résidence d'été, comprend 3000 villas et appartement de haut standing, une marina, 3 terrains de golf de 18 trous chacun, 9 hôtels de 4 à 5 étoiles, un centre de thalassothérapie, des restaurants, une médina aménagée, des centres commerciaux pour tous les goûts et un aquapark. C'est peu dire que le qualificatif de « référence de la Méditerranée » par lequel on affuble station Mediterrania-Saïdia se justifie à plusieurs titres. L'impulsion à la région côtière de l'Oriental donnée par le groupe espagnol, quelle que soit l'opinion que l'on puisse formuler à cet égard, est une réalité qui se prolonge de nos jours grâce au partenariat avec le groupe Addoha. L'immense chantier ouvert depuis 2003, pour peu que l'on regarde les choses de plus près, innove en matière de construction.
Il est le premier à connaître un achèvement aussi avancé, alors que les autres chantiers du Plan Azur, sans pour autant démériter, semblent en état de commencement. Il faut rappeler que Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait présidé, en août 2003 à Tanger, la cérémonie de signature de la convention sur la réalisation de la station touristique Saïdia. Cette convention avait été signée par le Premier ministre, Driss Jettou au nom du gouvernement marocain et par Manuel Jove Capelan, président du groupe Fadesa. La filiale Fadesa-Maroc, présente dans le Royaume depuis l'an 2000, a à son actif la réalisation d'un programme de 1500 logements économiques à Rabat, 1100 autres unités avaient été retenues à Agadir, un projet de construction d'un hôtel haut standing à Casablanca ainsi qu'un projet touristique à Marrakech. Avec plus de 30 ans d'expérience dans le secteur immobilier et plus de 30.000 logements construits et vendus dans toute l'Espagne, le groupe FADESA, coté en Bourse depuis avril 2004, dispose d'un patrimoine foncier parmi les plus importants d'Espagne. ------------------------------------------------------------
Les délais respectés Un grand mais apparemment faux débat est entamé depuis quelques mois maintenant sur le délai d'ouverture définitive de Mediterrania-Saïdia. Autrement dit, plusieurs personnes n'hésitent pas à parler d'un retard considérable concernant la date d'ouverture de la station. Les responsables interrogés, notamment Majid Seqat, directeur en charge du suivi à Addoha, dément catégoriquement le principe du retard, soulignant au contraire les avancées réalisées.
L'argument est que tout investisseur, national ou international, n'a jamais pris de risques s'il n'est pas assuré d'aller jusqu'au bout dans sa démarche et de son projet. Le promoteur Fadesa qui a lancé et réalisé les travaux de la première station du Plan Azur, relayé ensuite par le groupe national Addoha, a fait des prouesses, au plan de l'aménagement, de la construction et de la mise en place. Le site est prêt, encore faut-il que les acquéreurs et les candidats à l'acquisition soient au rendez-vous !