Comment «recadrer» un collaborateur

Les valeurs du BTP ont le vent en poupe

La dynamique des introductions en Bourse devrait s'accélérer entre 2008 et 2009. Parmi les nombreux postulants, les sociétés du BTP se bousculent pour se faire lister sur la place de Casablanca.

13 Février 2008 À 20:20

Si l'introduction en Bourse de Chaabi Lil Iskane (filiale de Ynna Holding) dotée de capitalisation élevée, est prévue pour le premier semestre de l'année en cours, la cotation du holding Al Omrane et du groupe Jamaï ne serait pas à exclure dans les deux prochaines années. Il est à signaler que pour l'heure, les équipes d'une banque d'affaires approchée à ce titre par Al Omrane se penchent sur l'élaboration de ce dossier, mais l'échéancier de cette introduction, qui intervient une fois le processus de regroupement des ERAC achevé, n'est pas encore déterminé.

Par ailleurs, l'inscription à la cote de Beladi, nouvellement reprise à 50-50% par Addoha et par le groupe Jamaï serait également dans le pipe. De nouvelles recrues qui ne feront que donner du tonus à un des secteurs phares de l'économie représenté actuellement, en Bourse, par Balima, Addoha et la CGI. La dynamique en 2007 de ces deux dernières valeurs a été l'un des faits marquants de l'année 2007.

En effet, le titre Addoha a attiré 14,3% du chiffre d'affaires transactionnel du marché central, talonné par la CGI qui a capté 9,5% du volume de l'exercice. Le même scénarii devrait se produire en 2008.

En effet, la plupart des analystes s'attendent à une appréciation des bénéfices des sociétés cotées à la place casablancaise portée essentiellement par le secteur immobilier, dont la contribution à cette évolution est estimée à 41,8%. D'après les analystes de CDG Capital, « la masse bénéficiaire des trois sociétés représentant le secteur immobilier, en l'occurrence Addoha, CGI et Balima, devrait croître de près de 130% à 2,5 MMDH, sous l'effet de la forte croissance des résultats d'Addoha et de la CGI ». Ces deux dernières devraient profiter du déficit national en logement, ainsi que de l'insuffisance des infrastructures touristiques pour enregistrer un net renforcement de l'ensemble de leurs indicateurs de rentabilité.

C'est la course à la taille entre les différents opérateurs immobiliers qui se livrent une concurrence acharnée. Addoha, afin d'optimiser les conditions de financement de ses nouveaux projets, vient de procéder, il y a près de deux mois, à une recapitalisation en levant 2,2 MMDH sur le marché boursier. Ainsi, son capital social a été porté à plus de MAD 1,4 MMDH.
Quant à la CGI, le deuxième promoteur immobilier coté en Bourse, qui jouit de 50 années de savoir-faire et focalisé depuis 2004 sur la maîtrise d'ouvrage sur le moyen et haut standing, elle capitalise sur l'attractivité touristique et le déficit structurel en logements caractérisant le pays.

Sur la période 2007-2011, la CGI ambitionne de mobiliser des investissements en direct (dans le cadre des projets en maîtrise d'ouvrage) de l'ordre de MAD 11,3 Md.
En outre, la CGI envisage la réalisation d'un projet urbain à Fnideq sur une période de 5 ans et le démarrage des travaux de construction d'un nouveau pôle urbain sur l'aérodrome d'El Jadida s'étalant sur 8 ans pour une commercialisation prévue dans 3 ans.
Il faudrait dire que le succès à l'introduction de ces deux sociétés cotées, ainsi que la montée en flèche de leur cours, qui n'a fait que des heureux, vont susciter l'intérêt des investisseurs pour le placement dans les valeurs immobilières. D'autant que la flamme du BTP est entretenue.
Copyright Groupe le Matin © 2025