RAM étoffe sa flotte

Ainsi, le groupe, qui dispose d'un réseau composé de près de 70 destinations dont 54 à l'international avec des fréquences régulières au départ des plus grandes capitales d'Europe, d'Amérique du Nord, d'Afrique, du Maghreb, et du Moyen-Orient, compte à son actif, à fin février 2008, 43 avions (y compris les appareils affectés à Atlas Blue) dont 15 B737-800. Cette flotte sera renforcée cette année par la réception de deux autres Boeing 737-800 en mars et en octobre prochains. Sachant que la compagnie avait reçu en 2007 deux Boeing 737 nouvelle génération, (livrés respectivement en février et en mars 2007). Le B737-800 est l'une des trois variantes de la nouvelle génération Boeing 737 qui comprend le B737-600, le B737-700 et le B737-800.

Cet avion offre un rayon d'action amélioré, une vitesse supérieure, un niveau de bruit et une consommation en carburant inférieure aux B737 classiques. Il se distingue par l'intégration de plusieurs innovations technologiques dans le domaine de la navigation et des communications ainsi que par une amélioration sensible du confort des passagers grâce à l'introduction par la compagnie de plusieurs commodités en option.
Il faut dire qu'outre la préoccupation de la compagnie d'offrir à sa clientèle plus de confort et des produits de qualité, ces investissements traduisent la volonté de RAM de consolider sa politique d'extension et de modernisation de la flotte, afin d'accompagner le développement et la diversification de son réseau international.

En effet, toute l'importance est de construire un outil de production qui ressemble à celui de la concurrence qui s'intensifie de plus en plus, surtout avec la vague des low cost. La bataille n'est pas encore terminée. « Pour continuer à remplir nos avions, il a fallu baisser nos prix et commencer à perdre de l'argent sur nos lignes les plus rentables. Et on constate malheureusement que, bien qu'on ait baissé les prix, la RAM a toujours la réputation d'une compagnie chère. Nous nous sommes décidés à devenir une compagnie bon marché, nous sommes en train de le devenir », a déclaré Driss Benhima, PDG de RAM dans le Matin Forum (voir Le Matin du 09-10-2007).

Pour l'heure, le groupe enregistre le succès de développement du secteur Afrique et de la filiale Atlas Blue. D'ailleurs, RAM ne s'était pas intéressée il y a une dizaine d'années de manière volontariste au marché africain, elle était surtout orientés sur les marchés émetteurs de tourisme ainsi que sur les marchés à vocation ethnique (MRE).
Ce n'est que durant les 4 dernières années, avec les mutations au niveau du transport aérien dans le monde, avec l'Open sky, l'arrivée de nouveaux concurrents avec le déferlement des low cost étrangères ou nationales que la compagnie a changé de direction en procédant à la création de Atlas Blue. Ce recentrage sur la politique commerciale de RAM a permis de dédier à la nouvelle compagnie tous les points à points ainsi que le portefeuille Charter de RAM. Ce qui a permis à celle-ci de se concentrer sur son hub de Casablanca et d'ajuster ses dessertes vers les autres secteurs à l'étranger.

Ainsi RAM a développé sa politique africaine. On a investi en offrant le maximum de dessertes sur le continent africain et par la même occasion en ouvrant de nouvelles destinations qui ont permis d'occuper le terrain fac aux compagnies leaders sur le marché, telles Air France et SN Bruxelles. Actuellement, le poids du marché Afrique est en évolution dynamique puisqu'il représente presque 20% du chiffre d'affaires global de la RAM alors qu'il y a 6 ans il ne représentait que 3 à 5%. S'agissant de Atlas Blue, filiale du groupe RAM, elle affiche un bon développement avec des croissances annuelles de plus de 80%.
Créée en 2004, elle dessert 26 destinations internationales dans plus de 9 pays, avec plus de 32 vols quotidiens au départ de Marrakech et de plusieurs autres villes touristiques marocaines et une flotte composée de 9 avions. Aujourd'hui, tout le souci pour le groupe RAM est de pouvoir équilibrer au niveau de la rentabilité.
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Le Low cost fait la loi

Le marché marocain, constitué notamment des Marocains qui voyagent à l'étranger, présente près de 30% du chiffre d'affaires de la RAM, tandis que 70% du chiffre d'affaires est réalisé à l'étranger, avec 40% des ventes enregistrées en France. Aujourd'hui, ce sont les compagnies low cost, avec des avions sans class business, qui contrôlent le marché en Europe. Elles constituent, aujourd'hui, le concurrent direct de la RAM plutôt qu'Air France ou Iberia.

Il faut dire que la compagnie a grossi dans la même proportion que le transport aérien. La libéralisation du transport aérien est l'un des grands succès du gouvernement précédent, malgré les risques énormes que cela faisait peser sur le groupe RAM. Ce risque existe d'ailleurs toujours.