les managers optimistes malgré la crise

Un tandem qui se renforce

Trophée. Le partenariat entre Attijariwafa bank et la banque espagnole Banco Santander est jugé exemplaire. Le trophée du partenariat maroco-espagnol a été décerné vendredi dernier, par la Chambre de commerce espagnole et d'industrie de Casablanca, au PDG du groupe AWB, Mohamed El Kettani, et à l'administrateur représentant Banco Santander, José Reig.

18 Décembre 2008 À 12:50

En présence de plus de 500 personnalités de la société civile et politique marocaine et espagnole, la Chambre de commerce espagnole et d'industrie de Casablanca a primé, vendredi dernier, lors de sa cérémonie annuelle, le partenariat exemplaire de la première banque marocaine Attijariwafa bank et la première banque espagnole Banco Santander, pour leur contribution au renforcement des relations économiques et commerciales entre les deux pays.

Ainsi, le président directeur général du groupe Attijariwafa bank, Mohamed El Kettani, et l'administrateur représentant Banco Santander, José Reig, se sont vu décerner le trophée du partenariat maroco-espagnol, en présence du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mohamed Boussaid, et son Excellence l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, Luis Planas Puchades. Cette cérémonie prélude ainsi au renforcement du tandem Attijariwafa bank-Banco Santander. Un partenariat qui remonte à 1988, date à laquelle Banco Central (devenue depuis Banco Central Hispano-americano, puis Santander Central Hispano avant de devenir Grupo Santander) était entrée dans le capital de la Banque commerciale du Maroc.

Depuis 20 ans, cet actionnaire de référence qui pèse 14,56% dans le capital d'Attijariwafa bank (Santusa Holding porte les participations du Groupe Santander dans AWB, soit 14,5% du capital et Banco Santander central hispano international détient 0,01% du capital d'AWB), soutient la stratégie de développement régional du groupe bancaire marocain, notamment en Afrique. Mohamed El Kettani, lors de la conférence tenue, il y a trois semaines à Casablanca, suite à la conclusion de l'accord avec Crédit Agricole S.A, portant sur 2,8 milliards de dirhams et qui est relatif à l'évolution de leurs participations respectives au Maroc et en Afrique, s'est réjoui du support unanime de tous les actionnaires qui ne lésinent pas sur les moyens pour contribuer au financement des acquisitions à l'étranger du groupe bancaire marocain qui développe des relations étroites avec son actionnaire de référence le Groupe Omnium nord-africain (ONA) contrôlant 33,75% de son capital.

En contrepartie, AWB assure une rentabilité satisfaisante à ses actionnaires.
En témoigne la bonne performance livrée à fin juin 2008. D'ailleurs, au titre de l'exercice 2007, AWB a procédé à la distribution d'un dividende de 50 dirhams par action. Pour rappel, en septembre 2008, elle a ramené le montant nominal de l'action à 10 DH au lieu de 100 DH. Cette réduction a eu pour effet de multiplier par 10 le nombre des actions formant le capital social de la banque et se traduit, en conséquence, par la création de 192.995.960 actions nouvelles de 10 DH chacune de valeur nominale, en remplacement des 19.299.596 actions anciennes de 100 DH chacune.

Ainsi, le groupe Santander, qui jouit d'une forte présence en Amérique Latine et a des participations dans plusieurs groupes industriels internationaux, en détient 28.109.070 actions. Il fait, d'ailleurs, partie des établissements qui se sont le mieux sortis de la crise financière. Il a également profité des déboires de ses rivales britanniques pour y accroître sa présence, en rachetant coup sur coup la banque Alliance & Leicester, dont l'acquisition a été bouclée en octobre, puis en reprenant les actifs non risqués de Bradford & Bingley.

Le groupe bancaire espagnol Santander a annoncé, il y a une semaine, qu'il allait supprimer 1.900 postes dans les trois banques qu'il avait successivement acquises au Royaume-Uni. Déjà propriétaire d'Abbey depuis quatre ans, il a expliqué que ces réductions d'effectifs s'inscrivaient dans un plan visant à économiser 180 millions de livres d'ici fin 2011, suite à l'acquisition cette année d'Alliance & Leicester, à laquelle s'est ajoutée la reprise des meilleurs actifs de Bradford & Bingley (dont le reste des activités a nationalisé).Seulement, suite à l'escroquerie de 50 milliards de dollars par l'investisseur américain Madoff, la banque espagnole, jusqu'à présent la plus affectée en Europe, a admis un risque potentiel de 2,33 milliards d'euros.
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