Réinventer le modèle marocain

G-Ice

Après avoir passé deux ans dans la prospection du marché marocain des glaces, Mounir Lahlou, investisseur marocain, jouissant d'une expérience dans le domaine de la restauration et des glaciers, passe à l'offensive.

24 Juillet 2008 À 18:04

Il s'attaque à ce créneau en toute confiance en lançant, son premier glacier G-Ice, offrant une carte diversifiée, entre coupes de glaces, gourmandises, boissons chaudes et froides. «Il y a de la place pour tout le monde. Il suffit d'être bon», considère-t-il. Les nouvelles saveurs de la glace artisanale se trouvent le point fort de ce nouveau concept, qui dans quelques années sera éparpillé dans d'autres villes marocaines. 20 magasins estampillés G-Ice sont en ligne de mire. Dix seront lancés par l'actuel fondateur (les locaux sont déjà acquis) et les 10 autres seront développés en franchise. Après le lancement de son premier point de vente, il y a quelques jours au cœur de Casablanca, au centre de Maarif, et ce pour un investissement de 15 millions de dirhams, quatre autres sont prévus d'ici avril prochain dont un est déjà en aménagement.

Il se situe sur l'angle boulevard d'Anfa et rue Normandie, c'est le local où s'installait le Café Costa Blanca. Son acquisition a coûté la bagatelle de 30 millions de dirhams. Pour dire que les glaciers classiques parient sur le merchandising et des investissements lourds. La rentabilisation de tels projets est attendue dans 6 ou 7 ans. Des prix d'appel sont actuellement pratiqués par ce nouvel acteur. Le petit pot, qui coûte dans un magasin italien 3,80 euros, est servi à 14 dirhams. Déjà, le premier point de vente, inauguré il y a une semaine, reçoit des clients en masse. « Notre clientèle est très branchée. Elle va devenir fidèle à notre glacier. On cible une clientèle jeune et même d'un certain âge parce que le goût pour la glace n'a pas d'âge », indique Mounir Lahlou. La course est donc à la différenciation pour séduire des consommateurs peu enclins à consommer des glaces. En effet, selon les estimations disponibles, la consommation de crème glacée, à 0,7 litres par an, demeure faible.

Elle est également très saisonnière, puisque près de 70% du chiffre d'affaires est réalisé sur trois mois de l'année (de juin à août).
N'empêche que l'activité est florissante. La croissance de la branche dépasse en effet la moyenne de l'industrie agroalimentaire, qui elle se limite à environ 5% en valeur ajoutée, tandis que le segment des glaces peut facilement atteindre les 15 à 20%. En outre, selon les grandes et moyennes surfaces, les crèmes glacées représentent en moyenne 30% des ventes surgelées. Ce taux bondit à 45% au cours de la haute saison. Ce qui explique que les enseignes se multiplient et que l'importation se renforce. Tout l'art est de rester vigilant et continuer de proposer des nouveautés alléchantes. A ce titre, G-Ice a un véritable atout dans sa manche. Le savoir-faire d'un grand expert dans la science et la technologie de la glace artisanale. Il s'agit du maître glacier, Giuseppe Scaringella, reconnu mondialement par son professionnalisme.
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