Rupture en douceur

Parcs des jeux

Très souvent, les soirées de farniente et les week-end de la plupart des citoyens, dont le mode de vie et les besoins en loisir sont en en train d'évoluer, se termine soit au MacDo du coin, soit dans le meilleur des cas, du côté d'un complexe au nec plus ultra à l'instar du Megarama de Casablanca.

03 Juillet 2008 À 11:48

Un paradoxe surtout si l'on sait qu'avec les temps qui courent ce nouveau besoin est allé crescendo, conforté en cela par la progression du taux de l'équipement de la population en moyens de transport.Plus qu'une destination, les parcs de loisirs font aussi la gloire des activités liées au voyage et au tourisme. Pourtant, le Maroc, et c'est le moins que l'on puisse dire, en manque cruellement contrairement à certains pays de la région (Égypte, Emirats Arabes Unis, Tunisie…) qui en font un atout majeur pour attirer une autre niche de touristes, en l'occurrence les familles. Ainsi par comparaison à la Tunisie, pays qui en a fait sa spécialité avec une ribambelle d'espaces (Cartageland à «Hammamet», Haniball park à Sousse, Carting-pro Hèrgla et Monastir...), au Maroc, à part les quelques fêtes foraines qui se tiennent occasionnellement, les parcs se comptent sur les bouts des doigts.

Pour ne prendre que le cas de Casablanca qui, après la fermeture de l'espace de jeux Sindibad à cause des conflits que l'on connaît, manque cruellement de ce type d'infrastructures pour ne compter, actuellement que le parc de jeux Yasmina et ses manèges obsolètes et quelques parcs forains saisonniers qui ne répondent nullement la demande des Casablancais.
Mais quoi qu'il en soit, leur vœu n'est pas resté vain. La wilaya de la région du Grand Casablanca a lancé un appel à manifestation d'intérêt en vue de sélectionner un «opérateur» qui aura en charge l'aménagement, l'équipement et l'exploitation du parc d'attraction Sindibad, «à la mesure de l'ambition internationale du Grand Casablanca», commente un responsable au CRI de casablanca.

Ce sont pas moins d'une vingtaine de sociétés qui se sont bousculées au portillon pour retirer le dossier «AMI Sindibad». Il s'agit d'investisseurs potentiels «Actif Invest», «Al Ajial Real Estate SA», «Al Amine», «Alliances», «Casa Prestige Mall SA», «CGI», «City Cap», «Europtima-SARL», «General Contractor Maroc», «Ghitasitrallah», «Groupe palmeraie Développement», «Intervante Maroc», «Lady Développement», «Menzeh Diafa», «Neo Invest Africa SE», «Saham», «Sonasr SA», «Tassnim International d'Investissement», «Upline Securities» et «Ynna Holding». L'opérateur choisi s'engage à aménager, équiper et exploiter le parc de loisirs, avec de surcroît une offre devant reloger directement la totalité des familles de bidonvillois concernées par cette assiette foncière (933 familles) et reprendre ou indemniser 50 anciens employés par le parc Sindibad.

L'AMI a aussi porté sur l'aménagement d'un parc archéologique à proximité du site des fouilles actuelles et la réalisation d'un musée de l'homme pour un budget de 40 MDH. Promettant un parc de fortes sensations et pour pas cher, la wilaya du grand Casablanca a défini un système de tarification qui peut prévoir une combinaison des 3 possibilités. Il pourrait être fixé un prix d'entrée faible pour au moins une partie du parc, des attractions payantes à l'unité et enfin un ticket d'entrée et de consommation des attractions. D'autres initiatives sont venues combler le vide attractif de la ville de Casablanca. Il s'agit du nouvel espace «Crazy Park» situé sur la route d'Azemmour à quelques encablures de la Corniche d'Aïn Diab. Pas mal avec son espace «Moto quad», avec son train, sa roue panoramique, ses jeux électroniques et autres attractions proposées aux enfants de moins de douze ans.

C'est la cible première des gérants de ce parc qui a vu le jour grâce à l'association de opérateurs Farouk Abourahal, libanais, et Ghafir Abdelkarim. Aguerris, ces deux entrepreneurs sont au fait de tout ce qui s'est fait sous d'autres cieux en matière de gérance de centres de loisirs. Le premier a plus d'une corde à son arc, avec une expérience probante au Liban. Quant au second, propriétaire du centre touristique «La Desserte des plages», à Dar Bouazza, outre un parcours sans faute en le domaine, aura mis la main à la pâte. C'est d'ailleurs, M. Ghafir qui a fourni le terrain de 6000 m2 sur lequel a été construit le «Crazy Park». Le matériel a été importé du Liban. L'expérience, parait-il, a très bien marché vu l'engouement sans cesse renouvelé pour ce type de villégiature. Il faut dire, qu'outre une gestion menée avec un certain doigté et des équipements sophistiqués, les prix restent abordables pour toutes les bourses. L'entrée est à 10 DH et le prix des jeux varie entre 5 et 15 DH et les populations plus âgées sont aussi ciblées.
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Positionnement de Sindibad

Un «Grand parc d'attraction de nouvelle génération », le concept proposé est celui d'un grand parc d'attraction à sensations, « classiques», comme on en trouve en Europe et qui associe des espaces de loisirs variés, pour tous, avec des jeux, des manèges pour les enfants, des attractions à sensations, des spectacles. Des espaces de restauration, simples fast-foods ou distributeurs pour se nourrir, et restaurants classiques pour « se poser » sont au programme.

La palette d'activités permet de s'adresser à tous les âges, tous les goûts, de partager des moments d'émotion, de détente, de sensations fortes, de découverte dans une ambiance conviviale et familiale. « C'est un parc où l'on vient passer une journée complète de plaisir, de dépaysement et d'amusement, en famille ou entre amis », nous explique un responsable au Centre régional d'investissement de Casablanca.
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