Suite à notre article publié le 17 janvier 2008 intitulé «Lafarge désorientée» et selon lequel la valeur boursière de Lafarge Ciments aurait enregistré une chute de 51,51% entre le 1er janvier et le 31 décembre 2007, le management de cette société estime que cette variation ne considère que la ‘'valeur faciale'' du cours unitaire de l'action, sans tenir compte que cette réduction résulte de l'augmentation du nombre d'actions suite à l'augmentation du capital du 8 novembre 2007. En effet, comme annoncé dans notre article du 10 novembre, Lafarge Ciments a procédé à une augmentation de son capital social par incorporation des réserves d'investissement à hauteur de 1.281 MDH pour le porter à 1.747 MDH. Cette opération s'est traduite par une augmentation du nombre d'actions en circulation par le biais d'un mécanisme de distribution de 8 actions gratuites pour trois actions courantes.
Autrement dit, tient-on à préciser, tout actionnaire disposant de 3 actions courantes s'est retrouvé porteur de 11 actions. De ce fait, l'augmentation du nombre d'actions en circulation s'est traduite mathématiquement par une réduction du cours unitaire de l'action Lafarge Ciments. En tenant compte de cette donnée, l'évolution de la valorisation boursière de Lafarge Ciments s'établit comme suit:
• Au 1er janvier 2007 Le nombre d'actions: 4.764.305 La valorisation boursière: 18.175 MDH (sur la base d'un cours de 3.815 DH l'action).
• Au 31 décembre 2007 Le nombre d'actions: 17.469.113 La valorisation boursière: 32.317,8 MDH (sur la base d'un cours de 1.850 DH l'action). Entre le début et la fin de l'année 2007, la capitalisation boursière pour Lafarge Ciments a progressé de 77,8% et non pas chuté de 55,5%. ------------------------------------------------------------------
Hausse des capacités de production
La demande adressée au cimentier aura été plus forte que prévu. Au troisième trimestre, les ventes de Lafarge Ciments se sont maintenues à un rythme soutenu. A fin août 2007, leur progression était de 19,7% par rapport à la même période de l'exercice précédent. Le top- management table sur une croissance des ventes supérieure à 12% pour l'année passée. Le cimentier dispose, par ailleurs, de coudées assez franches pour supporter, pour le second semestre, un surcoût élevé pour l'approvisionnement en coke de pétrole. Pour compenser cet impact, il est ainsi prévu de renforcer l'utilisation des combustibles de substitution. Grâce à la progression des volumes vendus et à la nette amélioration des performances industrielles qui compenseront ces surcoûts, on s'attend ainsi à ce que les résultats annuels soient en forte progression par rapport à ceux de 2006.
A noter que Lafarge Ciments s'attelle à la réalisation d'un nouveau broyeur à l'usine de Tétouan, identique à celui existant. Il devrait être opérationnel avant la fin du 1er semestre 2009, en même temps que la nouvelle ligne de cuisson dans cette même ville en cours de construction, qui augmentera d'un million de tonnes la production de ciment dans la région Nord. Les autres projets, qui sont dans le pipe, concernent les futures augmentations de la capacité de la production de Lafarge Ciments, destinées à répondre à la croissance de l'économie marocaine.