7,4 millions d'arrivées à fin 2007

C'est le message qu'a véhiculé Mohamed Boussaid lors de son premier point de presse à la tête du ministère du Tourisme et de l'Artisanat. Au centième jour de la nomination du gouvernement, mardi dernier, il a tenu à présenter le bilan du secteur en 2007 ainsi que la vision d'avenir.
En somme, le responsable gouvernemental est optimiste. Il souligne que le secteur du tourisme est devenu le plus grand vecteur d'investissement et de création d'emplois dans notre pays, mais également une véritable locomotive de développement économique qui contribue actuellement, et de façon directe, à hauteur de 8% dans le PIB et 12% de façon directe et indirecte.

Plusieurs indicateurs démontrent également que chaque nouvelle chambre créée en hôtellerie permet la création d'un emploi direct et permanent, et quatre emplois indirects. " Ce qui a constitué le grand défi de cette industrie, devenue aujourd'hui la plus importante sur le plan national. ”, dit-il.
De 4.4 millions de touristes enregistrés en 2001, le Maroc est passé à 7.45 millions de touristes en 2007, soit une augmentation de 13% par rapport à 2006 et 69% par rapport à 2001. Il s'agit, selon les responsables, d'un record et d'une étape importante, car le marché mondial dans ce secteur n'évolue que de 5%.

Quant au volume des nuitées réalisées à fin 2007 dans les établissements d'hébergement touristique classés, il a également enregistré une hausse de 3% par rapport à 2006, soit 16.9 millions de nuitées et une hausse de 33% par rapport à 2001. Ce chiffre ne prend pas en considération les résidences que de nombreux touristes ont acquises. Il s'agit des données que livrent chaque mois les établissements classés.
La capacité d'hébergement a atteint 143.000 lits à fin 2007, soit une progression de 7% par rapport à 2006.

S'agissant des recettes touristiques à fin 2007, les statistiques provisoires font état d'une progression de 12% avec 59 milliards de dirhams. Le tourisme consolide, ainsi, sa position en tant que premier pourvoyeur de devises.
En ce qui concerne le plan azur, à fin 2007, le département du tourisme a procédé à la concession de six stations balnéaires prévues dans l'accord cadre.
Ces stations permettront la création d'une capacité additionnelle de 111.000 lits, dont 70.000 lits hôteliers, et généreront 200.000 emplois. Les premiers fruits de ce plan seront récoltés cette année grâce à l'ouverture de la première station à Saïdia en mai prochain.

Le ministre du tourisme reconnaît que le plan a connu un retard dans sa réalisation pour plusieurs raisons, mais il estime que les choses vont s'accélérer à l'avenir. Dans la mouvance de ce plan, un nouveau programme "azur extension” a été mis en place. Ainsi, de nouvelles zones ont été identifiées et ont fait l'objet d'appels d'offres pour leur concession à des aménageurs développeurs. A fin 2007, deux nouvelles stations de Azur extension ont été concédées : stations de Oued Chbika à Tan Tan et Smir et Laguna Smir à Tétouan. Pour cette dernière zone, il s'agit essentiellement d'équipements d'animation à savoir : golf, cité lacustre, ludopark, médina des artisans, commerces et restaurants.

Pour Mada'In (programme de développement régional touristique), visant à contribuer au développement socio-économique des régions à potentialités touristiques, les villes de Fès, Casablanca et Agadir ont été les premières à disposer de leur propre plan. Les trois conventions entre le gouvernement et les différents partenaires ont été signées respectivement en 2005, 2006 et 2007.
Pour le plan Biladi, trois tours opérateurs ont été sélectionnés en 2007 pour la mise en place d'un système de tour Operating national, permettant à l'Etat de déléguer pour la première fois l'intermédiation. Sur le plan de l'investissement, il a été procédé à l'identification de huit régions prisées par les touristes nationaux, dont 3 ont été identifiées pour le lancement d'un appel d'offres (Ifrane, Sidi Abed, Imi Ouaddar).

Concernant le produit des niches, il permet d'exploiter de manière optimale des sites à vocation touristique locale en mettant l'accent sur les richesses naturelles, culturelles et civilisationnelles. Plusieurs produits ont été lancés dans le cadre de ce programme. On peut citer entre autres : la croisière (Tanger, Casa, Agadir et Safi), les sports nautiques, la chasse touristique, la pêche touristique, le parachutisme sportif à Béni Mellal et le train touristique du désert à Bouarfa.
Un autre produit similaire est non moins important : le tourisme rural. Une stratégie a été mise en place à partir de 2003 pour la consolidation de l'activité touristique en milieu rural, basée sur le concept du pays d'accueil touristique.

Une conception visant à créer des concepts touristiques thématiques susceptibles de drainer des investissements en hébergement, en restauration et à faciliter la commercialisation des productions locales. A fin 2007, trois pays d'accueil touristique ont été lancés et commercialisés à : Chefchaoeun, Moyen-Atlas et Immouzer Ida Outanane. Sur le plan Marketing, plusieurs actions ont été réalisées selon M.Boussaid ; notamment la restructuration de l'ONMT, le renforcement des capacités financières de l'Office, la rationalisation des dépenses et le ciblage des marchés et la conclusion d'accords de co-marketing paneuropéens.
Dans le domaine de l'aérien, les réalisations de 2007 se traduisent par la libéralisation du ciel dans le cadre de l'accord de l'Open Sky avec l'Union européenne, l'intensification des lignes aériennes "point à point” et l'introduction des compagnies "Low cost”.

Par ailleurs, la formation s'avère un volet on ne peut plus primordial. Depuis 2001, le dispositif national a formé plus de 23.000 lauréats, soit un triplement de l'effectif formé par rapport à 2001. La stratégie du département s'est basée sur l'extension des places pédagogiques du dispositif public de formation et sa mise à niveau qualitative à travers la mise en place de 12 nouveaux programmes opérationnels, et la conception d'un outil de planification des besoins de formation en hôtellerie.
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Environnement du secteur

Le département du Tourisme s'intéresse à l'environnement du secteur afin de faire face à la concurrence et assurer un développement touristique durable. Il s'agit d'améliorer le séjour du touriste dans notre pays : accueil aux aéroports et aux postes frontières, système de signalisation, animation, propreté des sites, traitement des réclamations. En 2007, on a lancé le programme du tourisme responsable. On a, ainsi, créé le comité marocain du tourisme responsable, élaboré la charte marocaine du tourisme responsable, diffusé le guide voyageur responsable et sensibilisé des partenaires hôteliers, tours opérateurs et compagnies aériennes.