De la confection à la restauration en passant par l'ameublement et la cosmétique, la franchise semble trouver un grand succès à Fès.
LE MATIN
22 Mai 2008
À 09:53
Séduits par le concept attrayant et poussés par l'envie de voler de leurs propres ails, des franchisés marocains n'hésitent pas à tabler sur de grandes marques internationales (Chevignon, Mango, la Senza, McDonald's, Yves Rocher…), aussi chères soient-elles pour pouvoir bénéficier de la notoriété de la marque et créer des structures similaires. Aujourd'hui, la ville compte une trentaine d'enseignes sur près de 220 que compte le Maroc. Le prêt-à-porter vient en tête en terme de nombres d'enseignes et de parts de marché, suivi par d'autres secteurs tels que la restauration, la cosmétique, la confiserie, l'ameublement, la location de voiture, l'optique, les articles de cadeaux, les accessoires de mode et l'art de table. La France est le pays le plus représenté, viennent ensuite les Etats-Unis, le Canada, l'Espagne et la Belgique.
Plusieurs facteurs militent en faveur du développement de ce type de commerce. Notamment la progressive déréglementation douanière et la suppression des prix de référence ainsi qu'une demande de consommateurs de plus en plus exigeants. Les enseignes d'origine marocaine connaissent pour leur part une réelle croissance. Ils viennent en tête en terme de nombre de points de vente. Elles doivent réunir cependant les conditions de concurrence et de compétitivité pour poursuivre leur développement et faire face à un certain nombre de contraintes qui risquent, à terme, de ralentir le développement de la franchise maroco-marocaine. Pour Mohamed Mernissi, la cherté du foncier, le manque de ressources humaines compétentes et l'absence d'un cadre juridique risquent d'entraver à terme le développement de la franchise marocaine. Ceci étant, la franchise a de beaux jours devant elle.
Le développement des villes moyennes du Royaume favorise l'expansion des réseaux vers ces villes et l'évolution des habitudes de consommation des Marocains favorise le développement du commerce moderne. Il existe encore des niches à fort potentiel qui sont encore non exploitées tels l'artisanat et la restauration marocaine. D'autres secteurs sont également appelés à se développer grâce à cette formule de commercialisation, notamment dans le nettoyage industriel, les services, le mobilier, l'informatique, l'immobilier, etc. Les franchiseurs élargissent par ailleurs de plus en plus leur domaine d'activité pour couvrir des créneaux d'activités inédits et développer de nouveaux produits dans des domaines jusque-là inexplorés.
Outre la modernisation du commerce local et l'amélioration du paysage commercial et urbain, la franchise présente de réelles perspectives de développement en terme de création d'emplois à Fès. Les taux de recrutement les plus élevés sont enregistrés à ce titre essentiellement au niveau de la restauration et de la distribution. ---------------------------------------------------------
les règles du droit commun
Le concept de la franchise est simple. Le franchiseur en contrepartie de droit d'entrée et des royalties doit communiquer un savoir-faire, dupliquer tous les éléments qui lui ont permis de réussir. Le franchisé pour sa part doit se conformer au contrat scrupuleusement étudié. Le contrat de franchise au Maroc est régi uniquement par les règles de droit commun notamment l'article 230 du D.O.C qui stipule que « les obligations contractuelles valablement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites».