Le Raja prend le large…

«Un schéma d'implantation des bivouacs a été élaboré»

Interview • Moha Er-rich, chef d'équipe tourisme rural dans la Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT) (ministère du Tourisme et de l'Artisanat).

15 Janvier 2009 À 16:14

Le Matin Eco : C'est la Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT) qui a structuré et développé le produit touristique rural à travers la conception et le lancement de plusieurs Pays d'accueil touristique (PAT), pouvez-vous nous présenter brièvement cette nouvelle entité?

Moha Er-rich :
La SMIT a été créée en décembre 2007 en application de l'article 55 de l'accord-cadre de la Vision 2010, qui stipule la restructuration des organes d'intervention de l'Etat dans le secteur du tourisme. Elle est née du regroupement de trois anciennes structures publiques relevant du ministère du Tourisme et de l'Artisanat, à savoir la Direction des aménagements et des investissements (DAI), la Société nationale d'aménagement de la baie d'Agadir (SONABA) et la Société nationale d'aménagement de la baie de Tanger (SNABT). Gérée par un directoire, la SMIT a optimisé les synergies et insufflé une nouvelle dynamique au secteur de l'ingénierie touristique mis au service de l'Etat.

Le secteur privé est-il suffisamment impliqué dans la mise en place de la stratégie de développement du tourisme rural ?

Certes, au début, il n'y a que les départements ministériels et certaines associations qui participent directement à la signature des conventions et prennent, de ce fait, des engagements clairs. Mais au fur et à mesure de l'avancement de la mise en œuvre de chaque PAT, les entreprises du secteur privé manifestent leurs intérêts. C'est ce qu'on a remarqué dans la région de Chafchaouen où une agence de voyages spécialisée vient de voir le jour. En outre, le ministère s'efforce d'impliquer les entreprises privées, via les Conseils provinciaux et régionaux du tourisme qui s'engagent, en signant les conventions, généralement à attirer les investisseurs. Reste à préciser que le degré d'implication du secteur privé change en passant d'une circonscription territoriale à une autre.

Les études stratégiques ont recommandé la révision de la réglementation de certains domaines comme les hébergements ruraux, le guidage, les parcs et l'environnement, quel est leur état d'avancement ?

Nous avons au sein du ministère du Tourisme et de l'Artisanat une direction (entreprises et activités touristiques) qui travaille sur cette problématique. Jusqu'à ce moment, plusieurs efforts ont été fournis. A titre d'exemple, la loi encadrant les guides des montagnes a été ‘'refondue''. En outre, un schéma d'implantation des bivouacs a été élaboré. La loi régissant cette catégorie d'hébergement, elle, va âtre revue pour bientôt.
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