Des piliers de la croissance

Un climat de déflation

Après quatre années de croissance vigoureuse bénéficiant à l'ensemble des pays avancés, émergents et en développement, l'économie mondiale est entrée depuis la fin de l'année 2008 dans une phase de récession.

12 Février 2009 À 11:55

La crise du marché de l'immobilier et par suite celle du marché financier aux Etats-Unis d'Amérique se sont propagées au reste du monde.

Les perspectives établies par les organismes internationaux dégagent une baisse accentuée de la croissance économique mondiale, passant de 5% en moyenne annuelle de la période 2004-2007 à 3,4% en 2008 et à 0,5% en 2009, notamment sous l'effet de la récession de la majorité des pays industrialisés, prévoyant pour la première fois des croissances économiques négatives. Dans la même tendance, le volume du commerce mondial serait en recul de 2,8% en 2009 au lieu d'une hausse de 7% en moyenne annuelle de la période 2004- 2008. Les importations des économies avancées seraient en nette régression, ce qui réduirait la demande mondiale adressée aux pays émergents et ceux en développement.

Sur le registre des prix, la récession économique mondiale atténuerait la pression sur les marchés des matières premières. Les cours internationaux des produits bruts, particulièrement le pétrole brut, qui ont atteint des niveaux extrêmement élevés au cours du premier semestre de 2008, ont emprunté une tendance baissière au second semestre de l'année. Ainsi, le cours moyen du pétrole passerait de 97 dollars le baril estimé pour 2008 à 50 dollars le baril en 2009. Le prix moyen des autres produits alimentaires et miniers serait également en baisse de 29,1%. Ce fléchissement des prix affaiblirait les tensions inflationnistes au niveau mondial. La hausse des prix à la consommation ne dépasserait pas 0,3% pour les économies avancées et 5,8% pour les pays en développement au lieu de 3,5% et 9,2% en 2008 respectivement.

Concernant le marché de change, l'euro s'est apprécié continuellement depuis quelques années par rapport au dollar américain. Cependant, il enregistre actuellement un revirement de tendance et sa parité vis-à-vis du billet vert passerait de 1,5 en 2008 à 1,3 en 2009, ce qui serait de nature à améliorer la compétitivité des produits européens relativement à ceux des Etats-Unis d'Amérique.S'agissant de la politique monétaire au niveau mondial, les taux d'intérêt directeurs des principales banques centrales ont été réduits d'une manière significative pour relancer le financement de l'économie. Ainsi, le taux d'intérêt américain est passé de 5% au début de 2008 à 0,25% en décembre 2008, et celui de la banque centrale européenne (BCE) a été également révisé à la baisse, en passant de 4,25% à 2,25%.
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