Transparence. La Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants a adopté, mardi, à la majorité le projet de loi 41.08 portant création de l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI).
LE MATIN
08 Janvier 2009
À 15:57
En vertu de ce texte, l'AMDI est chargée d'entreprendre toute action de promotion et de communication afin de faire connaître les opportunités d'investissement au Maroc.
L'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) est habilitée à organiser, en collaboration avec les autorités gouvernementales et les autres organismes de droit public ou privé compétents, tous types de salons, conférences, séminaires, foires et manifestations de nature à promouvoir l'investissement et en assurer la coordination au niveau national ou à l'étranger. Cette structure devra aussi assurer la veille en matière de mesures adoptées par d'autres pays pour assurer le développement et la promotion des investissements, afin d'établir la situation concurrentielle du Maroc. De même, l'AMDI s'attellera à définir les indicateurs de performance relatifs aux investissements, produire et analyser ces indicateurs et publier périodiquement les résultats de ces analyses.
L'agence aura également pour mission de développer des zones d'activités dédiées aux secteurs de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies. A cet effet, l'AMDI est chargée notamment de réaliser ou faire réaliser pour le compte de l'Etat les études préalables à l'identification et au choix des zones d'implantation des programmes d'investissements dans les domaines précités et les études relatives à l'apurement de l'assiette foncière des zones d'activités. Elle devra également procéder au placement de ces zones d'activités auprès d'investisseurs, en vue de leur aménagement, leur exploitation et leur gestion. L'amélioration de l'environnement des affaires passe par l'adaptation du cadre institutionnel, financier et fiscal, la promotion de l'éthique, le développement de l'approche partenariale et la mise à niveau de l'entreprise. Il s'agit de renforcer l'attractivité du pays à l'égard des investisseurs nationaux et étrangers et d'améliorer la productivité du tissu productif national afin de lui permettre de relever les défis de la mondialisation et de l'ouverture des marchés.
Le cadre institutionnel mis en place pour donner une impulsion sérieuse aux investissements fait l'objet d'améliorations permanentes dans son organisation et ses méthodes de travail afin qu'il puisse s'acquitter de sa tâche dans les meilleures conditions. Il s'agit de la Commission des Investissements placée sous l'égide du Premier ministre et de ses organes annexes ainsi que des Centres régionaux d'investissement (CRI) qui couvrent l'ensemble des régions du pays. Le bilan d'activité de ces mêmes centres au cours des trois dernières années fait ressortir une nette progression des principaux indicateurs et confirme le dynamisme économique national et son attractivité tant pour l'investissement interne qu'étranger.
Ainsi, les principaux indicateurs d'activité révèlent que le nombre d'entreprises créées au niveau des CRI est passé de 14.280 unités en 2005 à 21.447 en 2007, soit un taux de croissance annuel moyen de 22,5% sur la période 2005-2007 qui a enregistré la création de 53.325 entreprises. Ces créations ont profité principalement à la région du Grand Casablanca avec plus de 24% du total des créations et à la région du Gharb Chrarda Bni Hssen avec 10,5% du total des créations. Le montant consolidé des investissements agréés au niveau du deuxième guichet d'aide aux investisseurs a atteint 266.523 MDH en 2007 contre 84.784 MDH en 2005, soit une croissance annuelle moyenne de 77% sur la période 2005-2007. Au cours de cette période, le montant global des investissements suivis par les CRI s'élève à 496 MMDH.
Ces investissements ont concerné essentiellement les secteurs des Bâtiments et Travaux publics, du Tourisme et de l'industrie. Quant à la répartition régionale de ces investissements, les régions de Marrakech-Tensift-Al Haouz et Tanger-Tétouan ont enregistré 57% des investissements agréés par les CRI. Outre l'Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (ANPME) dont les missions ont été réorientées à titre principal vers l'accompagnement de la mise à niveau de la petite et moyenne entreprise, il y a aussi l'Office marocain de la propriété industrielle et culturelle (OMPIC) destiné à protéger les droits d'auteur conformément aux engagements internationaux pris par le pays dans ce domaine et donner confiance aux partenaires quant à la volonté de lutter contre le phénomène du piratage.
A cela s'ajoutent les organisations et les associations professionnelles représentatives des secteurs productifs et plus particulièrement les Chambres de commerce, d'industrie et des services qui doivent faire l'objet d'une profonde réforme destinée à en faire de véritables facteurs de promotion économique et sociale et des porte-parole crédibles de leurs mandants face aux pouvoirs publics et à tous leurs partenaires nationaux et étrangers. Autres organismes intervenant dans l'acte d'investir, les groupements d'intérêt économique. ----------------------------------------------------------
Prochaines étapes
Le programme d'action des CRI au titre des prochaines années porte notamment sur la mise en œuvre d'un plan d'action transversal en vue d'assurer le maximum de cohérence, de synergie et de complémentarité entre les CRI. Les actions inscrites dans ce cadre portent sur le développement de la communication institutionnelle et de la promotion, l'adoption de la démarche qualité, le développement des systèmes d'information, l'amélioration de l'organisation et la mise en place d'un plan de formation du personnel ainsi que le renforcement d'échange d'expériences et des meilleures pratiques entre les CRI. Outre l'amélioration du climat des affaires à travers la simplification des procédures liées à l'investissement en relation avec les ministères concernés, l'accent est mis sur la simplification du formulaire unique et l'extension de la délégation de pouvoirs aux walis de régions dans le cadre de la gestion déconcentrée de l'investissement lié à certains secteurs d'activités.