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Importations en baisse d'un tiers

Au terme du 11e mois de la campagne de commercialisation 2009/10, les importations des 4 principales céréales ont porté sur 34,65 millions de quintaux, en repli de 33% par rapport à la même période de la campagne précédente et la collecte de ces céréales a atteint 26,51 milliars de quintaux, à fin avril 2010.

20 Mai 2010 À 12:27

Les importations sont constituées de maïs (46%), de blé tendre (37%), de blé dur (11%) et d'orge (6%), selon les derniers chiffres fournis par l'Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL).
La répartition par pays d'origine montre que plus d'un tiers des approvisionnements en céréales provient des Etats-Unis (34%), suivis de la France (25,1%), de l'Argentine (12%) et du Canada (9,7%).

Par céréale, la France est dominante pour le blé tendre (62%) et l'orge (38%), le Canada pour le blé dur (81%), les USA pour le maïs (49%).
Par port, l'essentiel du trafic céréalier (85%) a transité par le port de Casablanca, suivi d'Agadir (7%), de Nador et Tanger (3% chacun), de Safi (2%) et Jorf (1%).
Il est à noter, selon l'Onicl qui a livré ses chiffres à fin avril dernier, que par rapport au mois précédent, les prix des blés américains SRW et HRW ont enregistré une légère baisse de 2 dollars /TM et 4 dollars /TM, respectivement. Le blé tendre français a augmenté de 7 dollars /TM et le blé dur canadien de 1 dollars /TM. L'orge française a baissé de 3 dollars /TM, tandis que le maïs américain a augmenté de 6 dollars /TM.

Par ailleurs, selon les derniers indicateurs des échanges extérieurs relatifs au premier trimestre de l'année en cours, fournis par l'Office des changes, les importations de maïs ont progressé de 23,9% ou +178,5 MDH à fin mars. Par contre, les achats de blé ont connu une régression de 16,4% ou -282,7 MDH par rapport à fin mars 2009.

S'agissant de la production locale, la collecte des céréales a atteint 26,51 millions de quintaux, à fin avril 2010, selon l'Onicl, en hausse de 94% par rapport à la campagne précédente et de 69% par rapport à la moyenne quinquennale (2004-2008).

Presque la totalité de ce volume a concerné le blé tendre qui prédomine, avec un volume collecté de 26.11 millions de quintaux, soit l'équivalent de 60% environ de la production de cette céréale, alors que ce taux n'était que de 26% pour l'ensemble des céréales.

La répartition par groupe d'opérateurs fait ressortir que les parts d'intervention des commerçants, des coopératives et des minoteries industrielles sur le blé tendre s'élèvent, respectivement, à 65%, 7% et 28% du volume collecté.
Par région, c'est Fès–Boulmane qui occupe la première place, avec 29% de la collecte globale du blé tendre, suivie de Doukkala-Abda et Meknès Tafilalet avec 11% chacune et de Chaouia Ourdigha qui a réalisé 10%.

Au niveau disponibilités, au 30 avril 2010, les stocks déclarés de céréales s'élèvent à presque 12.5 millions de quintaux. Ces stocks sont détenus à 45% par les commerçants, suivis des industries (35%), des provendier (7%) et des coopératives (3%). Les disponibilités au niveau des ports représentent 10% des stocks globaux.

69% de l'ensemble du stock sont constitués des disponibilités intérieures en blé tendre, qui s'élèvent à environ 8.57 millions de quintaux. 46% des stocks de blé tendre sont concentrés dans les régions de Fès-Boulemane et du Grand Casablanca.

La moitié du stock en blé tendre est disponible chez les commerçants, contre 46% pour les industries et 4% pour les coopératives.

Au niveau de l'activité de la minoterie industrielle, l'Onicl révèle que depuis le début de la campagne de commercialisation 2009-10, les écrasements industriels des blés et de l'orge ont porté sur 44.5 millions de quintaux, dont 88% de blé tendre, 11% de blé dur et 1% d'orge. S'agissant du seul mois d'avril, les écrasements ont porté sur 3.8 millions de quintaux, en régression de 10% par rapport au mois précédent et 4% par rapport au même mois de la campagne précédente.
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Stratégie de développement de la filière

La stratégie de développement de la filière céréalière prévue par le plan Maroc vert s'assigne comme objectif une récolte de 70 millions qx en année moyenne. Pour cela, elle adopte une approche intensive au lieu de la méthode extensive qui a prévalu jusqu'à aujourd'hui. En fait, elle prône l'augmentation de la productivité combinée avec une baisse des surfaces. Elle prévoit également la création d'acteurs de logistique performants sur le modèle de «super-aggrégateurs», la consolidation sectorielle autour de groupes structurés et la refonte graduelle des mécanismes de régulation et d'encadrement de la filière.
S'agissant de ce dernier axe, on compte procéder à une refonte des mécanismes de régulation de la filière, à l'organisation du marché national des céréales, à l'amélioration et au renforcement des systèmes d'information et des programmes de formation et de recherche développement ainsi qu'à l'actualisation du cadre réglementaire régissant la filière céréalière et le renforcement du rôle des organisations professionnelles et interprofessionnelles et des coopératives céréalières au sein de la filière.
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