Intérêt certain pour les OPCVM actions

Depuis le début de l'actuel exercice, la gestion collective affiche des performances positives pour tous les types d'OPCVM. A fin mars dernier, et selon les dernières statistiques de Bank Al-Maghrib, les agrégats de placements liquides se sont renforcés de 4,9%, tirés vers le haut par l'indice des OPCVM actions. Ce dernier a affiché une progression de 8,53% depuis le début de l'année. Selon les analystes du CDVM, cette tendance est imputable à «l'embellie du marché boursier et aux opérations financières annoncées qui ont dynamisé la place casablancaise».
La dynamique d'encadrement du marché de la gestion collective a permis l'accélération du rythme d'innovation permettant ainsi de consolider les facteurs de la croissance. Cette propension serait appelée à s'inscrire dans la durée, puisque selon les mêmes analystes, «les perspectives de développement de la gestion collective au Maroc sont prometteuses».

Sur le plan qualitatif, on estime que l'avènement du marché à terme et le développement de l'épargne longue devraient permettre la naissance de produits innovants qui contribueraient, de manière significative dans la collecte de plus d'épargne et son orientation, vers les secteurs productifs.

Sur le plan quantitatif, les efforts d'accompagnement du marché entrepris par les pouvoirs publics (projet de texte de loi sur la commercialisation des produits financiers) et le dynamisme du secteur privé (notamment en matière de distribution de ces produits) devraient permettre un élargissement de la base des investisseurs dans de tels véhicules de placement et consolider les acquis de cette industrie qui reste dominée par la présence des porteurs institutionnels.
A fin mars 2010, rapporte le CDVM, on répertorie pas moins de 14 sociétés de gestion dont cinq sont filiales d'établissements bancaires et deux sont filiales de banques d'affaires.

Six autres sont majoritairement détenues par des personnes physiques et la dernière est filiale d'une compagnie d'assurance. Les trois plus importantes sociétés de gestion en termes d'actifs sous gestion ont totalisé, à la fin du premier trimestre 2010, à elles seules, 63% des parts de marché. On rappelle que de trois catégories en début 1996, l'éventail de l'offre s'est élargi à plus de six catégories permettant ainsi de répondre aux besoins de plus en plus larges et de plus en plus exigeants de gérants et d'investisseurs.

L'évolution continue des encours témoigne de l'importance, sans cesse grandissante de la gestion collective au Maroc. En effet, les OPCVM détiennent 23,40 MMDH en actions cotées, soit 4% de la capitalisation boursière totale et près de 17% du flottant. Une tendance qui aura été raffermie par la nouvelle classe d'OPCVM dénommés «contractuels».

Ayant vu le jour fin 2008, cet OPCVM a la particularité d'offrir une garantie de capital et/ou une garantie de performance, moyennant des engagements portant sur le montant investi et/ou la durée de placement du souscripteur.

Les encours de cette catégorie sont passés de 240 MDH en fin 2008 à 894 MDH à fin mars 2010, portés à date d'aujourd'hui par quatre ''véhicules commercialisés''.
L'encours global des OPCVM contractuels a connu une progression de 90% au cours du seul premier trimestre 2010.
----------------------------------------

Les investissements à l'étranger

Les OPCVM marocains ont, depuis peu, été autorisés à investir jusqu'à 10% de leurs actifs à l'étranger en respectant certaines conditions. Cette disposition vise à diversifier encore plus la palette des investissements possibles et à faire profiter les épargnants marocains des opportunités d'investissement que peuvent offrir les places internationales. Ainsi, à la fin 2009, le nombre d'OPCVM ayant investi à l'étranger était au nombre de 27, gérés par 6 différentes sociétés de gestion et appartenant à 3 différentes catégories : ‘'actions'', ‘'obligations à moyen et long termes'' et ‘'diversifiées''. Le nombre d'opérations initiées à l'étranger en 2009 a avoisiné les 800 à l'achat et quelque 650 opérations à la vente. Le volume des opérations à l'achat et à la vente est du même ordre, dépassant chacun les 3,2 MMDH.