Les 10 inconnues de la Vision 2020

Le Maroc, 6e marché concurrentiel dans le monde arabe

En obtenant un score de 65%, le Maroc est classé à la 6e position dans le dernier rapport du cabinet Arab Advisors Group, portant sur le niveau de concurrence dans le marché de la téléphonie mobile dans le monde arabe.

23 Juin 2010 À 13:40

Il s'est placé derrière l'Egypte (66%), Sultanat d'Oman (67%), Palestine (69%), Arabie Saoudite (75%) et Jordanie (81%). Cette performance a été réalisée malgré la cherté des tarifs prépayés et post-payés appliqués au Maroc comparativement aux autres pays arabes.

Le Maroc a conservé sa position dans la nouvelle livraison de l'indice du niveau de concurrence dans le marché de la téléphonie mobile dans le monde arabe. Il se pointe toujours à la 6e place, en obtenant un score de 65%, derrière l'Egypte (66%), Sultanat d'Oman (67%), Palestine (69%) et Arabie saoudite (75%).

La tête de ce classement, établi par le cabinet Arab Advisors Group (AAG) spécialisée dans la recherche et analyse du paysage de télécommunication et media dans le Moyen-Orient et le Nord Afrique (MENA), a été occupée par la Jordanie (81%). Le Liban est le marché par contre le moins concurrentiel, avec un score de seulement 31%. D'autres pays affichent également des résultats modestes comme le Koweït (50%), le Qatar (46%), les Emirats arabes unis (45%), la Syrie (38%) et la Libye (34%).

La Tunisie, gagnant en compétitivité par rapport à l'année précédente, est classée 8e.
Cet indice annuel de compétitivité cellulaire, publié chaque juin, tient compte de plusieurs critères comme le nombre d'opérateurs de téléphonie mobile, le nombre de nouvelles licences attribuées, les parts de marché de chaque opérateur, le nombre et la nature de leurs offres commerciales, présence ou non des services de téléphonie de troisième génération et les promotions sur les communications vers l'international. L'étude trouve que le marché jordanien compte le plus grand nombre d'offres prépayées (24) et deuxième plus grand nombre d'offres commerciales pour les lignes post-payées (37).

Le premier réseau 3G en Jordanie a été lancé en mars 2010. La présence d'opérateurs virtuels de téléphonie mobile (MVNO) participe aussi à l'amélioration de la compétitivité du marché des télécoms. L'exemple de l'Oman est édifiant.
Ce pays est passé de la 15e position en 2009 à la 4e en 2010, grâce au lancement de 5 MVNO locaux au cours de cette année.
Toujours en matière de téléphonie mobile, Arab Advisors Group a publié en mi-mai dernier une autre enquête portant sur les tarifs dans 19 pays de la zone Moyen-Orient Afrique du Nord (MENA), appliqués par 53 opérateurs mobiles.
Les résultats sont sans équivoque : le Maroc est en tête de liste avec des tarifs prépayés et post-payés (abonnements) les plus chers du monde arabe.

Il devance la Mauritanie concernant les coûts post-payés à la minute pour les deux dernières années et le Liban pour les tarifs prépayés, qui occupait cette place en 2009. L'Egypte arrive à la dernière place du classement.
Le Maroc fait partie des pays qui appliquent des taxes très élevés aux services cellulaires, en figurant à la troisième position, juste après la Jordanie et la Tunisie. Sur les 19 étudiés, neuf autres pays arabes (Algérie, Egypte, Irak, Liban, Mauritanie, Palestine, Soudan, Syrie et le Yémen) imposent des taxes.
Ces dernières sont collectées sous différentes appellations : taxes de ventes, taxes à la consommation, TVA… les pays qui n'imposent pas de taxes sur les services de la téléphonie mobile sont ceux du Golfe et la Libye. Cette étude a constaté également que la concurrence de plus en plus acharnée dans les marchés de certains pays arabes a poussé des opérateurs à adopter la facturation à la seconde ou par fractions de minute. Les 52 opérateurs ayant fait l'objet de l'étude adoptent 15 différents systèmes de facturation.
Cela étant, malgré la cherté des communications via le mobile, le Maroc est bien positionné à l'international.

Il a réalisé un taux de pénétration de 81,18% à fin décembre 2009 (85,82% à fin mars 2010), soit mieux que la moyenne mondiale (67%). Mais il reste bien au-dessous de la moyenne des pays développés, dont le taux de pénétration dépasse les 100%.
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Marché de la téléphonie mobile

Au 31 mars 2010, le parc des abonnés mobile a atteint 27 045 951, soit une croissance de 6,86% sur les trois premiers mois de l'année 2010. Le taux de pénétration a évolué pour atteindre 85,82% à fin mars 2010 contre 81,18% au 31 décembre 2009. La répartition des clients du mobile par type d'abonnements fait ressortir un léger recul dans la part du postpayé au profit du prépayé par rapport à fin 2009. Ainsi, le prépayé prédomine toujours avec une part de 96,17% (96% à fin décembre 2009) contre 3,83% pour le postpayé. Le taux de croissance trimestrielle pour le parc des abonnés au mobile prépayé s'élève à 7,04% (0,87% seulement en décembre 2009) et celui du parc postpayé est de l'ordre de 2,51%.
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