Le Barça écrase le Real et file vers le titre...

Emploi : bilan positif pour l'ANAPEC

130.000 jeunes ont pu être intégrés grâce aux efforts d'intermédiation menés par les 40 conseillers de l'agence de Rabat.

15 Janvier 2010 À 18:34

L'année 2009 était de bon augure pour l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences de Rabat.

Optimiste, Kamal Hassoun, directeur du bureau de Rabat, parle d'objectifs atteints à 100%. Selon lui, les efforts de médiation et prospection menés par les 40 conseillers de l'agence de Rabat ont permis l'insertion de 13.000 jeunes.
Un exploit ! Le chiffre est, en effet, intéressant quand on sait que 20.000 jeunes seulement ont déposé leur CV en 2009.

Entreprise de service, cette agence a pu former aussi au cours de l'année dernière 3000 jeunes grâce à ses deux plans de formation, à savoir la formation à la carte et celle qualifiante qui appartiennent au programme Taahil.

«Notre objectif est d'anticiper les besoins. Nous essayons par exemple, pour le secteur de l'offshoring qui représente 65% des besoins en emploi d'anticiper en établissant des programmes de formations avec des associations professionnels qui connaissent le secteur afin de préparer à l'avance les compétences nécessaires», ajoute Kamal Hassoun. En effet, le secteur de l'offshoring est très prometteur.

Ce secteur a affiché, à lui seul, des besoins en recrutements de l'ordre de 11.563 opportunités en 2009 qui relève d'une demande générale de recrutement estimée à 25.189 postes.

L'Agence a pu aussi intégrer 13.500 jeunes contre 12.000 en 2008 grâce à son programme Idmaj qui vise à inciter les entreprises à recruter des jeunes diplômés sans expérience afin de bénéficier de plusieurs avantages notamment les exonérations de l'IGR de la CNSS et d'aider les jeunes candidats à bénéficier dans le cadre de ce programme d'une première expérience professionnelle au sein de l'entreprise qui leur permet de développer leurs compétences.

«Mokawalati», l'un des programmes nationaux d'appui à la création d'entreprises, actuellement géré par l'ANAPEC, a contribué pour sa part à la création de 46.000 entreprises dans la région de Rabat.

Ces chiffres positifs ne flattent pas pour autant le directeur de l'Agence qui se dit fixer un objectif d'insertion de 19.000 jeunes pour 2010.
De grands efforts restent à déployer.
---------------------------------------------------

Questions à Kamal Hassoun, Directeur régional de l'ANAPEC de Rabat.

«L'offshoring est le principal secteur porteur d'emploi»

Est-ce que vous avez des programmes spécifiques à la ville de Rabat ?

Nous n'avons pas de programmes spécifiques pour la région. Toutefois, nous collaborons avec la wilaya pour le développement local des opportunités d'emploi dans la région. En effet, nous sommes en phase de la mise en place de plusieurs pépinières d'entreprise à Témara et Dior Jamai à l'image de celles créées à Akkari et Salé pour aider les jeunes porteurs de projets à monter leurs propres entreprises. Car nous avons réalisé que l'entrave au lancement de nouvelles sociétés est la cherté du foncier et des locaux professionnels d'où l'idée de créer des locaux «incubateurs» de projets. Tous les jeunes porteurs de projets fiables pourront ainsi bénéficier de ces locaux pendant deux ans, le temps que leur entreprise se renforce et se stabilise. L'ANAPEC joue un rôle important dans le cadre de ce projet puisqu'elle accompagne le jeune dans la préparation de son business plan, le montage de son dossier et l'élaboration de l'étude du marché.

Quels sont les secteurs créateurs d'emploi dans la région ?

Il s'agit d'abord de l'offshoring, l'informatique et ensuite les centres d'appel. Malheureusement, il existe aujourd'hui une véritable difficulté à trouver des profils et des compétences adaptées à ce secteur à cause du problème de la langue. Ainsi une nouvelle entreprise se trouve obligée de déboucher ses compétences moyennant une petite augmentation en l'absence de ce profil sur le marché de l'emploi. Ainsi pour remédier à cette situation, l'ANAPEC mise de nouveau sur la formation. Le problème qui se pose maintenant est de trouver des jeunes qui ont un « background » minimum pour bénéficier de cette formation. L'hôtellerie est également un secteur fort porteur d'emploi, mais ne recrute pas autant qu'on le pense vu que le marché n'offre pas des profils pointus qui ont un bon sens de la communication.

Justement, Rabat connaît une dynamique importante et certaines entreprises manifestent leur crainte de ne pas trouver les compétences nécessaires. Qu'en pensez-vous ?

C'est une réalité. Les entreprises ont du mal à recruter, mais cela est dû en quelque sorte à leurs propres démarches car ces entreprises n'anticipent pas les besoins et contactent l'ANAPEC afin que l'agence puisse leur proposer les profils disponibles.

S'agit-il donc d'un manque de communication ?

Tout à fait, il s'agit d'un manque de communication des deux côtés. Il faut reconnaître que l'ANAPEC aussi manque de communication. Il ne faut pas oublier l'agence est une petite structure qui compte 500 employés au niveau national et ne peut pas satisfaire toutes les demandes.
Copyright Groupe le Matin © 2025