Centres d'appels et donneurs d'ordres en tête-à-tête

Euroffshore, une première au Maroc dans l'offshoring. Il s'agit d'un « face à face » entre donneurs d'ordres et sous-traitants. « L'idée des organisateurs de l'Euroffshore est de permettre aux petits et moyens centres d'appels d'accéder à l'offre des donneurs d'ordres de manière directe, à travers le principe du business dating », explique Abdelaziz Arji, fondateur d'Eurodefi, spécialisé en expertise comptable et co-organisateur de l'événement avec Nixxis, Optimak groupe et le centre des affaires Palace.

Lors de la première édition d'Euroffshore qui s'est déroulée les 12 et 13 novembre à Casablanca, des sociétés françaises, espagnoles, suisses et belges se sont déplacées pour la rencontre des centres d'appels marocains et BPO (Business process outsourcing). Ont pris part à ce face à face des sous-traitants basés à Casablanca, Rabat, Mohammedia, Fès et Meknès. De leur côté, les donneurs d'ordre européens se positionnent essentiellement sur les énergies renouvelables et l'agroalimentaire. Après les présentations, place aux affaires. Les deux parties ont discuté des opportunités de partenariats et décidé d'étoffer leur coopération. D'autant plus que bon nombre des centres de contacts marocains lorgnent le créneau des énergies renouvelables.
Fini les « apporteurs d'affaires » !

Du coup, les partenaires n'ont plus besoin des fameux « apporteurs d'affaires » qui jouent l'intermédiation. « Cette manière de faire le business est pleine de risques. Dans la majorité des cas, le donneur d'ordres et le sous-traitant ne se connaissent même pas », fait remarquer Siham Kheffari, directrice du centre des affaires Palace, spécialiste de la location de bureaux. Elle note, entre autres risques, « la mauvaise prestation du client marocain ou le défaut de paiement de son partenaire européen ». C'est aussi un domaine où l'arnaque est monnaie courante. Afin de couper court à cette manière de faire, Eurodefi et ses partenaires ont eu donc l'idée d'organiser Euroffshore. Objectif : mettre fin à toute exploitation qui peut s'avérer malsaine de la variante de l'offshoring que représentent les centres de contacts. Et il n'y a pas mieux qu'une relation directe sans les bons offices de qui que ce soit. D'autant plus que « le concept du salon des Centres d'appels est en train de s'essouffler, ceux du business dating et du networking sont en vogue en ces temps de récession économique », souligne Arji. « Etant dans un face à face, les partenaires peuvent rapidement créer des opportunités d'affaires avec les entreprises actives dans les centres de contacts et du BPO », appuie Imad Fallouki, DG de Nixxis Maroc .