04 Avril 2012 À 16:05
C’est dire que les conditions d’octroi des crédits sont de plus en plus sélectives. Depuis début 2010, la stratégie de la majeure partie des sociétés de financement était clairement portée sur l’apurement et le recouvrement des créances, afin de réduire le poids de celles en souffrance et avec le niveau du risque encouru. Pour la profession, le risque est toujours aussi important. Malgré le renforcement de l’arsenal de contrôle (notamment grâce aux deux modes complémentaires «crédit bureau» et Système d’analyse des risques), les établissements de crédit sont toujours aussi méfiants. Ce qui se traduit par une sélection plus stricte des dossiers. Mais encore, l’encours des créances en souffrance du secteur en 2011 affiche une hausse de 2%. Bank Al-Maghrib a d’ailleurs émis, l’année dernière, une directive relative aux mesures minimales à observer pour l’octroi de crédits.
D’un autre côté, la nouvelle mesure des impôts d’étendre la radiation comptable des créances en souffrance des établissements de financement a été fortement saluée. Abdellatif Zaghnoun, directeur général des Impôts, a finalement répondu positivement à la demande des acteurs du secteur qui réclamaient d’être alignés aux banques qui peuvent, depuis quelque temps déjà, radier les créances en souffrance dès lors qu’elles sont irrécouvrables. Cette mesure viendra certainement soulager les comptes des sociétés de financement qui souffrent pour la plupart d’un contexte sectoriel délicat caractérisé notamment par la montée importante des risques et le ralentissement de la production.